Le niveau des mers devrait s'élever entre 18 et 59 centimètres d'ici à la fin du siècle. La planète s'échauffe. La terre sue. La fonte des glaciers risque de provoquer des catastrophes. Dans leur rapport sur l'évolution du réchauffement climatique, adopté à l'issue d'une conférence qui s'est tenue la semaine dernière à Paris, les experts du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) se montrent de plus en plus pessimistes sur l'avenir de la planète bleue. D'ici la fin du siècle, la température grimperait de +1,8 à +4° C par rapport à la période 1980-1999. Les experts de la Giec indiquent que ces valeurs ne sont que des moyennes, le réchauffement pourrait être plus élevé, allant jusqu'à 6,4% dans le scénario le plus «polluant» que ce groupe a établi. Le niveau des mers devrait s'élever entre 18 et 59 centimètres d'ici à la fin du siècle, poursuit le rapport. La fourchette est plus étroite, dans ses projections sur l'élévation du niveau des mers, que la version 2001 du document, qui prévoyait une hausse de 9 à 88cm. «Si le dernier rapport du Giec, établi en 2001, était un appel à se réveiller, ce nouveau rapport est une sirène d'alarme», a immédiatement réagi l'association Greenpeace dans un communiqué. L'association Greenpeace a réagi à juste titre, car l'Homme ne sait pas comment mettre un terme à l'émission des gaz à effet de serre. D'autant plus qu'il (l'Homme) est perçu comme le premier responsable de la situation dans laquelle se débat la planète bleue. Les experts du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat jugent «très probable que les chaleurs extrêmes, les vagues de chaleur et les évènements de fortes précipitations continueront de devenir plus fréquents». Il est «vraisemblable» que les cyclones tropicaux futurs, ainsi que les typhons et ouragans, deviendront plus intenses, avec des vents plus forts et des précipitations plus fortes. On se rappelle le tsunami qui a détruit des villes entières et provoqué des dégâts aussi bien matériels qu'humains, en Asie. On se rappelle aussi le nombre de morts, estimé à plus de 15.000, provoqué par la canicule qu'a connue la France en 2003. Selon toute vraisemblance, les pays développés n'arrivent pas à comprendre la leçon que Dame nature leur prodigue. La preuve, certains pays, parmi eux les plus industrialisés, à l'instar de l'Australie et des Etats-Unis refusent, à ce jour, de ratifier le protocole de Kyoto, entré en vigueur en février 2005. Il est à noter que ledit protocole a été ratifié par 156 pays.