Une loi sur l'orientation de l'enseignement professionnel sera mise en oeuvre dès la prochaine rentrée. Plus de 200 écoles privées d'enseignement et de formation professionnels sur les 700 que compte le secteur, ont été fermées au cours de l'année écoulée, a indiqué samedi, El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels lors de son passage au forum de l'Entv. Les retraits d'agrément ont été décidés après constatation de multiples infractions au cahier des charges régissant cette activité, a-t-il expliqué, en précisant que la majorité des écoles sanctionnées sont domiciliées dans les wilayas d'Oran, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou et Alger. Plus explicite, Khaldi a fait savoir que les inspecteurs relevant de son département ont relevé des carences inhérentes, notamment, à l'inadaptation des locaux et la non-qualification de l'encadrement pédagogique. Le représentant du gouvernement a indiqué, toutefois, que les fermetures ne sont pas définitives «les établissements qui se mettront en conformité avec le cahier des charges pourront récupérer leur agrément». Par ailleurs, le ministre a déclaré que son secteur avait généré cette année 330.000 postes de formation dont 140.000 pour la session de février et 190.000 postes pour la session de septembre dernier. Mettant à profit la tribune offerte par la Télévision nationale, le ministre a annoncé qu'une loi sur l'orientation de l'enseignement professionnel, comprenant 18 textes réglementaires et décrets exécutifs, sera mise en oeuvre à partir de la prochaine rentrée 2007-2008. Laquelle année, affirme-il, sera marquée par la généralisation de l'enseignement de l'informatique qui touchera toutes les spécialités notamment le bâtiment, l'électricité et la pêche. Aussi, Khaldi a fait savoir que 12 dossiers relatifs au secteur seront examinés lors des 6 assises régionales qui se tiendront dans les jours à venir en prévision des assises nationales prévues pour le mois d'avril prochain. Sur un autre chapitre, l'invité de l'Entv a révélé que l'enseignement professionnel souffre d'un déficit d'encadrement de l'ordre de 5000 postes budgétaires. Un déficit qui vient d'être atténué après que le gouvernement eut décidé d'octroyer 2000 postes à ce secteur employant actuellement quelque 5700 formateurs dans le cadre du contrat de préemploi (CPE) ou en qualité de vacataires. Rappelons dans le même contexte, que, selon les chiffre rendus publics lors de l'audition de Khaldi par le chef de l'Etat, ce secteur disposait en 2005 de 11.200 formateurs seulement assurant l'encadrement de quelque 400.000 stagiaires et apprentis. Ce qui dénote le manque considérable en matière d'encadrement pédagogique de nature à entraver l'évolution de ce secteur, appelé à accompagner les grands chantiers lancés dans le domaine de l'habitat, les transports, les travaux publics ainsi que le tourisme. Un secteur, soulignons-le, qui a fait de remarquables avancées depuis qu'il a mis en adéquation sa carte de formation avec les besoins du marché du travail. Il faut dire, également, qu' en dépit des grands exploits réalisés en matière de prise en charge des apprenants «internats, bourses...», nombreux encore ceux d'entre eux qui interrompent leurs cursus. Selon le dernier rapport du Cnes, plus de 68.000 stagiaires et apprentis ont déserté, en 2005, les centres et instituts de la formation professionnelle avant l'obtention de leurs diplômes.