La décision de miser sur ces deux secteurs répond à la nécessité de rattraper les retards accumulés lors de la dernière décennie. Le schéma-directeur national des grandes infrastructures hydrauliques a été examiné, mardi, en conseil des ministres, présidé par le chef de l'Etat. Son élaboration répond à la logique de contrecarrer le stress hydrique et la rareté de la ressource. Les potentialités en eau du pays, d'un volume estimé à 17 milliards de m3/an, la part d'eau prélevée ne dépasse pas les 35%. Ainsi, le schéma- directeur devra se dresser comme bouclier afin de faire face à cette situation de rareté de la ressource. Le programme, actuellement en cours, qui s'étale jusqu'à 2009, devra porter le nombre des infrastructures hydrauliques à 69 barrages et 26 grands transferts pour une capacité totale de 7,2 milliards de m3. Cette capacité devra passer ainsi pour l'ensemble des eaux conventionnelles (eaux souterraines comprises), à 11 milliards de m3 en 2025 et 12 milliards en 2040. Il est question de réaliser aussi, d'ici à 2009, 16 stations de dessalement d'eau de mer et porter la capacité de production à 1 milliard de m3/an. Cinq grands complexes hydrauliques sont appelés à constituer les piliers de ce schéma-directeur. Il est question de Beni Haroun, de Taksebt, le MAO, de Koudiat Acerdoune (650 millions de m3). L'ensemble de ces projets sont livrables au courant 2007 et 2008, tandis que le transfert des eaux d'In Salah vers Tamanrasset sera lancé en 2007. La gestion constituera, désormais, la carte gagnante du département de Abdelmalek Sellal. Ainsi, la mise se fait sur une gestion efficiente des ser-vices publics de l'eau, de l'assainissement par le recours au partenariat public/privé dans le cadre de la gestion déléguée. Le secteur des travaux publics a été aussi mis sous la loupe du conseil des ministres. Les schémas-directeurs du secteur portent sur la réalisation, à l'horizon 2009, de l'autoroute Est-Ouest, de trois rocades (Alger), de la route transsaharienne et l'entretien du 1/10 du réseau routier national. L'ensemble du programme comporte 1512 opérations pour une enveloppe de 1568,36 milliards de dinars. L'autoroute Est-Ouest représente 58% de l'enveloppe globale du secteur alors que les routes nouvelles représentent 25% de la cagnotte. Ainsi, le secteur des travaux publics a bénéficié à travers les programmes de soutien à la croissance économique, les plans spéciaux pour le Sud et des Hauts-Plateaux, d'un programme important pour la réalisation des infrastructures autoroutières, routières, maritimes et aéroportuaires. Il s'agit, entre autres, de la réalisation de 5 ports de pêche, un aménagement et une extension d'une capacité de 6 infrastructures de pêche, le confortement des jetées de 6 ports de commerce et la protection de 8 rivages ainsi que le renforcement, l'adaptation et la réalisations de 17 nouveaux aérodromes. Ces deux secteurs, des plus importants, selon le chef de l'Etat, bénéficieront d'un suivi particulier afin de rattraper les retards accumulés durant la dernière décennie, lit-on dans un communiqué rendu public par la présidence de la République.