Les femmes sont de plus en plus présentes dans les instances législatives. C'est un tableau reluisant qu'a dressé Mme Nouara Saâdia Djaffar, ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, hier à la Bibliothèque nationale d'El Hamma, lors de la présentation du rapport annuel 2007 de l'Unicef, portant sur la problématique «femmes et enfants: le double dividende de l'égalité des sexes.» L'égalité des sexes commence dans la famille, puis à l'école pour atteindre d'autres milieux comme celui du travail. La femme algérienne, jusqu'à présent marginalisée, doit trouver son autonomie pour participer pleinement à l'essor du pays. Qu'il s'agisse de l'éducation, de la santé ou d'autres secteurs. Selon le programme du président de l.a République, une enveloppe financière très importante sera allouée, prochainement, pour une meilleure prise en charge de cette catégorie appelée communément «le sexe faible» en dépit de son implication directe dans le développement social. Les précédentes enquêtes ont démontré que l'amélioration de la situation de la femme influe sur la situation de l'enfant, car ce sont les femmes qui constituent, pour des millions d'enfants dans le monde, le meilleur garant de développement, a souligné la ministre. Chiffres à l'appui, l'oratrice a précisé que «le taux de participation de la gent féminine au travail est de 18,86% en Algérie; ce qui n'est pas inestimable.» Le taux de participation aux instances législatives est de 7%. «l'Algérie n'est pas loin de la France et des USA qui enregistrent respectivement 12 et 14%» a précisé la conférencière. La participation de la femme dans la vie politique, au niveau mondial est de 17%. En Algérie et dans d'autres pays arabes, le taux frôle les 7%. Par ailleurs, il est à préciser que le département de Mme Djaffar travaille en collaboration avec d'autres ministères ainsi que les scouts algériens pour bannir l'analphabétisme, notamment dans les régions rurales. La ministre favorise, ainsi, la création d'une pléthore de crèches, dont l'une des missions principales est de s'occuper des enfants nés hors mariage. «Pour y aboutir, l'allègement du volume horaire du travail, le transport scolaire ainsi que la sécurisation de l'environnement doivent être garantis.» a-t-elle précisé. S'agissant de l'enfant, la conférencière a annoncé, dans la foulée, qu'une loi sur l'enfance sera instaurée cette année. M.Raymond Janssens, représentant permanent de l'Unicef en Algérie, a estimé pour sa part que la ratification de l'Algérie des protocoles facultatifs portant respectivement sur l'abolition de la vente, de la prostitution et de la pornographie des enfants ainsi que leur implication dans les conflits armés, démontre «la volonté de ce pays à protéger ses enfants et ceux du monde.» Interrogé sur l'émergence de certains fléaux tels la violence, la mendicité...et les enfants vivant dans la rue en Algérie, M.Raymond nous a souligné que des efforts considérables sont consentis par l'Etat. «Il faut se méfier de certains chiffres n'ayant pas de bonnes bases.» a-t-il prévenu. L'amélioration, durant le programme de partenariat 2007-2011, concernera aussi la vaccination de ces enfants pour les mettre à l'abri de certaines épidémies, réduire la mortalité néonatale, élever le taux de scolarisation et revoir les conditions de vie des enfants du Sud, livrés à eux-mêmes.