Les énormes capacités financières requises pour une réassurance nécessitent le concours de compagnies de réassurances internationales. C'est officiel. Sonatrach créera dès juillet prochain sa propre «captive» de réassurance spécialisée dans l'assurance des risques industriels. Cette annonce faite hier par le directeur exécutif au département finances à Sonatrach, Ali Rezaïguia, sera élaborée en joint-venture avec un partenaire international et aura son siège au Luxembourg. Précisant son annonce devant les nombreux experts algériens et internationaux qui participaient hier au Sheraton au séminaire sur «Les risques énergie/ management et assurance», il dira que la création de cette entreprise est une première chez Sonatrach qui investit ainsi dans le domaine des assurances industrielles à l'étranger. Elle sera dotée d'un capital de départ de 20 millions d'Euros et se contentera à ses débuts, d'une participation aux bénéfices de l'ordre de 5 à 10%, dans l'expectative d'une amélioration progressive. C'est pour cela, expliquera-t-il, que «le lancement de son appel d'offres, lancé chaque mois de juillet, pour le renouvellement de l'assurance de son patrimoine par une compagnie internationale d'assurances a été reporté au 31 décembre 2007». Ce séminaire, troisième du genre, s'inscrit dans la mise en oeuvre du plan de communication de la Cash. Il constitue, pour les nombreux techniciens nationaux présents, une opportunité d'échange d'expériences avec les experts étrangers. Ils représentent des compagnies de réassurance participant au programme de réassurances de risques Sonatrach telles que les groupes AIG, ACE, Arch Insurance, la société française de réassurance Scor, le n°1 mondial, le courtier de réassurances américain AON... Les communications présentées, en anglais pour la plupart, ont essentiellement porté sur la situation actuelle et les perspectives du marché international de l'assurance énergie à savoir, les spécificités du contrat d'assurance couvrant les installations pétrolières et les différentes clauses engageant les assureurs. A noter que la pratique du «risk management» a constitué le principal thème évoqué. Lors d'un point de presse impromptu, le président-directeur général de la Cash, Nassreddine Saïs, a indiqué que sa compagnie a brassé un chiffre d'affaires de 6 milliards/DA, soit 80 millions de dollars environ. Il a précisé que 50% des primes proviennent de la Sonatrach mais que ses services assurent d'autres secteurs comme la plupart des stations de dessalement d'eau de mer (Hamma), d'épuration, d'ouvrages de l'autoroute, Tassili Airlines...pour ne citer que celles-ci. Il a en outre précisé que cette rencontre permet une mise en relation de confiance et de partenariat et permet à nos agents de s'imprégner de ce qui se passe ailleurs dans les milieux financiers internationaux «cossus». Il a souligné les actions «prévention et sécurité» pour éviter des pertes humaines que nulle assurance ne saurait rembourser, a-t-il dit si justement. Un haut responsable de Sonatrach a expliqué «la flexibilité» avec laquelle commerce Sonatrach en vendant alternativement du gaz naturel ou du gaz propane liquéfié sans rupture aucune d'approvisionnement à ses clients. Cette flexibilité est confortée par les moyens de transport qu'offrent les gazoducs Galsi et Medgaz.