L'opinion publique aura remarqué que certains inculpés dans le dossier El Khalifa, ayant écopé de peines de prison ferme, se trouvent toujours en liberté, contrairement à d'autres conduits en prison, mercredi, juste après la levée de la séance consacrée à l'annonce des verdicts par la juge chargée de l'affaire Mme. Fatiha Brahimi. Afin d'éclaircir cette question, nous avons pris attache avec M.Farouk Ksentini, avocat et président de la Commission nationale de protection des droits de l'homme. Ce dernier nous a précisé que «la procédure est légale». Ce dernier (Ali Aoun) restera en liberté jusqu'à ce que la Cour suprême tranche sur le recours que sa défense compte déposer. L'opération peut prendre sept mois. Le choix de laisser Ali Aoun, en liberté et d'en priver d'autres accusés, relève «de l'‘appréciation du tribunal». Ali Aoun, président-directeur général de Saidal, poursuivi pour corruption, trafic d'influence et perception d'avantages illicites, a écopé de deux ans de prison ferme. Le parquet général avait requis, rappelons-le, contre lui, une peine de 4 ans, privation des droits civiques et mandat de dépôt à l'audience.