Du 21 au 24 mars, le Goethe Institut d'Alger organise un cycle de films allemands, à la filmothèque Mohamed-Zinet, à Riadh El Feth. Quatre longs métrages allemands sous-titrés en arabe seront programmés ainsi, histoire de s'inscrire peut-être dans l'événement phare de cette année, «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Le premier film qui sera à l'affiche le 21 puis le 22 mars à 18h est Kebab Connection de Anno Saul (96 minutes) sorti en 2005. C'est l'histoire de Ibo, un jeune Allemand d'origine turque. Ce dernier commence à craindre pour sa carrière de cinéaste car il apprend que son amie hambourgeoise attend un enfant de lui. Volées de coups de poings, fracas d'épées et de bouteilles, craquements d'os et giclées de sang et pourtant, Ibo Secmez n'a tourné qu'un spot publicitaire pour le bar de son oncle Ahmet dans le quartier de Hambourg «Schanzenviertel» en y incluant pleinement sa passion pour les films de kung-fu. Au moment où la colère d'Ahmet contre cette oeuvre sanguinolente s'estompe pour faire place à la fierté qu'il éprouve pour le jeune génie, parce que les spectateurs, en sortant du cinéma, se précipitent immédiatement en masse pour voir King of Kebab, Ibo doit faire face à de nouveaux problèmes, bien plus sérieux. Son amie, Titzi, lui annonce qu'elle est enceinte. Ibo, dans un premier temps, n'arrive pas à gérer la situation et n'y parviendra qu'au bout de nombreux détours. Kebab Connection est essentiellement l'histoire de tous ces détours. Le second film, Sophie Scholl, les derniers jours de Marc Rothemund, (116 minutes) sera projeté les 21 et 22 mars à 20h. Sorti en 2005, le film évoque la période nazie. On est en févirer 1943. Au cours d'une distribution de tracts contre le régime nazi, la jeune Sophie Scholl est arrêtée dans l'enceinte de l'université de Munich en compagnie de son frère. Après avoir été interrogée plusieurs jours par la Gestapo, elle est condamnée à mort par le Tribunal du peuple nazi puis guillotinée. Un film noir qui ne manquera pas d'émouvoir plus d'un...Le troisième film allemand au programme de ces journées spéciales est Spielwütigen, Die de Andres Veiel. (108 minutes). Le réalisateur a suivi en 2003 quatre étudiants d'art dramatique pendant leur formation à la célèbre école Ernst Busch à Berlin. Leur biographie, leur mentalité et leur comportement social divergent fortement, mais ils se retrouvent dans leur passion pour le théâtre. Ils terminent avec succès leurs études, et nous apprendrons encore quels furent leurs premiers pas dans le métier. Un film intéressant à voir! Enfin, le dernier film à l'affiche pour les 23 et 24 mars à 20h est Les Educateurs de Hans Weingartner (126 minutes). Sorti en 2004, ce long métrage raconte l'histoire de deux jeunes gens. A Berlin, Jan et Peter partagent un appartement, un minibus Volkswagen et la même opinion concernant la manière de lutter contre l'injustice sociale dans le monde. Ils espionnent de luxueuses villas et y entrent par effraction en profitant de l'absence des propriétaires. Ils n'emportent rien mais laissent derrière eux le désordre et des messages qui se veulent inquiétants, comme par exemple «Vous êtes trop riches» ou «Finie la belle vie» et signent «Les éducateurs». La petite amie de Peter, Jule, qui vient d'être mise à la porte de son appartement pour arriérés de loyers, est hébergée par Jan et Peter. Elle travaille dans un restaurant chic pour payer ses énormes dettes; elle a, en effet, démoli la voiture de luxe de Hardenberg, un grand patron, dans un accident de la circulation et doit, à présent, lui rembourser les dommages. Un autre regard sur le monde. Une autre façon de filmer. Un voyage dans les images et des vies pas si lointaines de nous. A découvrir.