Le nouvel entraîneur connaît la plupart des joueurs qu'il a eus sous sa coupe lorsqu'il entraînait l'US Biskra. Un nouvel épisode est intervenu dans la vie de la JSM Béjaïa depuis vendredi dernier, lorsque le comité directeur du club a signifié à l'entraîneur Rachid Cheradi son limogeage. Dans les 24 heures qui ont suivi cette décision, Abdelkrim Bira a été annoncé pour le remplacer. Celui-ci était à Béjaïa dès samedi soir et hier, il devait tenir une réunion avec les responsables du club béjaoui pour définir la politique à suivre mais aussi sur les modalités d'un éventuel contrat. Il faut signaler que ladite réunion s'est déroulée sans la présence du président du club, Boualem Tiab, qui se trouve en France pour y subir des soins. Cependant, tout ce qui s'est passé depuis vendredi a été fait avec son assentiment puisqu'il était en contact permanent avec les membres du comité directeur. Il aurait même eu au téléphone Rachid Cheradi pour le rassurer au sujet de son dédommagement. C'est pourquoi l'intéressé parle d'une séparation à l'amiable. Rachid Cheradi s'en va de nouveau de Béjaïa après avoir dirigé l'équipe pendant 12 matches. Il avait succédé au Portugais Eurico Gomes dont nul ne contestera le fait que si la JSM Béjaïa est arrivée au point où elle en est, à savoir se battre pour une qualification à une compétition internationale, voire pour le titre de champion d'Algérie, elle le lui doit en grande partie. Cheradi n'aura, donc, fait que prendre le train en marche trouvant une équipe parfaitement préparée. Mais la confiance placée en lui par les dirigeants du club béjaoui s'est très vite altérée. «Nous sommes conscients qu'il a besoin d'être rassuré sur le plan financier mais il sait fort bien que nous sommes confrontés à un sérieux problème d'argent, nous avait, dit, à ce sujet, Boualem Tiab. Il sait, également, que nous attendons incessamment le renflouement des caisses du club par l'apport de différentes subventions. Cheradi nous connaît sur ce plan et il sait que nous avons toujours tenu parole. C'est pourquoi nous avons été surpris que dans la presse, il n'a pas cessé de nous harceler en faisant constamment allusion à ce problème financier. En outre, il a exigé de nous un appartement. C'est ce que nous faisons en ce moment. Nous lui en avons proposé un mais il ne lui, a pas convenu. Qu'ils nous laissent le temps de trouver mieux. En tout cas, il n'est pas à la rue puisqu'il est hébergé dans l'un des meilleurs hôtels de la région, l'hôtel Aloui de Tichy, l'un des sponsors du club. Nous espérions qu'il arrête de nous critiquer mais je remarque qu'il continue.» Effectivement, le jour du match de championnat contre l'ASO Chlef à Béjaïa, Cheradi s'en était pris aux dirigeants les accusant de le «laisser seul avec les problèmes». Il avait, également écorché les supporters qui n'avaient, pourtant, que manifesté leur mécontentement à la suite d'un mauvais résultat. Et puis est venu le match de Coupe d'Algérie contre l'USM Blida de jeudi dernier où là, la JSMB a été franchement mauvaise pour ne pas dire qu'elle a joué de l'anti-football. «Même si le club s'était qualifié face à l'USMB, Cheradi n'aurait pas été maintenu à son poste, nous a dit Rachid Redjradj, le secrétaire général du club. Le comité directeur a estimé qu'il en a trop dit et que l'équipe ne jouait pas bien». La JSMB devrait, donc, reprendre le chemin des stades sous la conduite de Abdelkrim Bira, celui-là même qui avait quitté le WA Tlemcen, il n'y a pas si longtemps. «Si Abdelkrim Bira vient chez nous, il ne sera pas dépaysé vu qu'il connaît la plupart des joueurs qu'il a eus sous sa coupe lorsqu'il entraînait l'US Biskra. C'est là un atout très important». Le nouvel entraîneur ne pourra pas juger son équipe très rapidement en match officiel puisque la JSMB ne jouera pas jeudi prochain contre la JSK (le match a été reporté au 2 avril). Il lui faudra, donc, attendre le 22 mars, jour du match contre le PAC à Bologhine pour le compte de la 23e journée de la D1, pour pouvoir le faire. Entre-temps il devra se contenter de matches amicaux.