Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales estime que les Britanniques ont intérêt à faciliter la coopération judiciaire dans cette affaire. Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a confirmé hier l'arrestation de Abdelmoumen Khalifa par les autorités britanniques. En marge de l'ouverture des deux sessions de printemps du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), M.Belkhadem a indiqué que les procédures d'extradition ne sont pas encore définies. Pour sa part, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a souligné, à ce sujet, qu'«il sera difficile d'envisager une coopération sérieuse et étroite entre l'Algérie et la Grande-Bretagne sur les questions liées à la sécurité, si toutefois les deux pays échouent à trouver un terrain d'entente sur une affaire de droit commun aussi simple que celle de l'extradition de Abdelmoumen Khalifa». Cependant, il a estimé que «les Britanniques sentent qu'ils doivent agir par rapport à ce dossier», à savoir, a-t-il précisé, l'«arrestation et l'extradition de Khalifa». Il y a lieu de souligner que l'Algérie et la Grande-Bretagne ont procédé, le 25 février dernier à Alger, à l'échange d'instruments de ratification des accords relatifs à l'entraide judiciaire, en matière pénale, civile, commerciale et d'extradition. Notons que, selon les dernières informations, Abdelmoumen Rafik Khalifa aurait été arrêté le 27 février à Londres pour séjour irrégulier dans le Royaume-Uni et blanchiment d'argent. Par ailleurs, et s'agissant de l'ouverture de la session de printemps de l'APN, le président de l'APN, Amar Saâdani, a appelé les députés «à assumer» leurs responsabilités législatives jusqu'au terme de leur mandat. En plus du projet de loi, modifiant et complétant la loi d'orientation de l'enseignement supérieur, d'autres projets de lois sont soumis à l'examen par les commissions permanentes. Il s'agit, selon M.Saâdani, des projets relatifs au code de procédures civiles et administratives, au code civil, ainsi qu'à la gestion, la protection et à l'organisation des espaces verts. Il est question, notamment, d'examiner la loi minière, les contentieux en matière de sécurité sociale, l'éducation nationale, la formation et l'enseignement professionnels ainsi que la loi d'orientation et de programme sur la recherche scientifique et le développement technologique. Concernant les prochaines échéances électorales, relatives à la révision constitutionnelle, et aux élections législatives et locales, le président de l'APN a estimé que «le prochain agenda pour les mois à venir sera chargé» et qu'il appartient, «à chacun des députés de garantir leur succès», Dressant le bilan de la 5e législature, il a estimé que les députés, tant au sein des groupes parlementaires que de l'Alliance présidentielle, ont légiféré dans l'objectif de «bâtir une société algérienne, plus juste, plus solidaire et plus ouverte sur le monde». Pour sa part, le président du Sénat, M.Abdelkader Bensalah, a précisé, à l'ouverture de la session de printemps du Sénat, que cette session coïncide avec plusieurs événements politiques qui ne doivent pas influer négativement sur l'activité législative au sein du Sénat. Elle sera également, selon lui, «l'une des étapes importantes dans le processus de l'édification institutionnelle et de la consécration de la démocratie plurielle en Algérie». Les projet de lois à débattre sont, entre autres, relatifs au secteur de la justice, de l'éducation et de l'environnement. Le projets de lois les plus importants aux yeux de M.Bensalah, portent sur le code de procédures civiles et le code civil.