Cette organisation, qui a perdu tous ses repères, a répondu à une véritable offre de service à une multinationale terroriste. «En se rendant avec armes et bagages à Al Qaîda, dans un fracas médiatique démesuré, les chefs du Gspc n'ont fait qu'exprimer en clair leur allégeance totale aux trafiquants d'armes internationaux qui veulent maintenir l'Algérie dans leur zone d'influence.» C'est ce que nous ont déclaré des sources chargées de la sécurité de l'Etat, soulignant: «En changeant de dénomination, le Gspc, qui n'a pas voulu entendre parler de reddition lorsque le président de la République l'a publiquement appelé à rejoindre la Concorde civile». Or, le Gspc a étalé au grand jour ses intentions antinationales. Pour ce faire, cette organisation, qui a perdu tous ses repères stratégique, idéologique et politique, a répondu à une véritable offre de service à une multinationale terroriste dont la mission principale est de servir, selon les mêmes sources, «d'alibi et de prétexte à ceux qui se sont autoproclamés parrains et défenseurs de l'ordre international d'intervenir dans n'importe quelle région du monde». La voix anonyme, qui avait revendiqué les attentats de Boumerdès et de Tizi Ouzou dans un appel téléphonique, comme par hasard, à Al Jazeera, verse, selon toute vraisemblance, dans ce sens. Il n'y a aucun doute. Les récentes attaques perpétrées par les criminels du Gspc contre des barrages militaires en Kabylie, et l'embuscade conduite par cette même organisation à Collo, démontrent, on ne peux mieux, que le Gspc est chargé par Al Qaîda de maintenir un foyer de tension dans une région sensible, voire très vulnérable du pays, à savoir la zone II, à l'approche d'une échéance électorale qui semble s'annoncer houleuse. Nos sources ont tenu à souligner «en Algérie, et pour de nombreuses raisons qu'il serait long à expliquer, le djihadisme ne fait plus recette.» Les quelque 300 à 800 éléments du Gspc ne sont pas censés le savoir, car selon les mêmes sources, ils sont condamnés à exécuter les ordres de leurs chefs «qui savent parfaitement que leur entreprise criminelle n'a rien à voir avec la Daoula islamiya». Celle-ci est loin de se construire avec l'argent tiré du trafic d'armes, de cigarettes et de la drogue, ont estimé nos sources. Le ministre de l'Intérieur et le patron de la Dgsn sont les mieux placés pour savoir qu'une victoire militaire définitive sur quelques centaines de desperados, même très mal armés, peut prendre des années. Car la neutralisation du Gspc ne pourra être accomplie que lorsque les grands criminels n'arriveront plus à compter sur la passivité d'une poignée de citoyens des douars et mechtas les plus reculés du pays et le désarroi d'une jeunesse fragile à l'extrême. Selon les mêmes sources, le Gspc enrôle des adolescents de 17 et 18 ans, qu'il manipule d'une manière insidieuse. A El Menéa, à Adrar ou dans les wilayas des zones 2, 6 et 9, ceux qui couvrent les agissements des hordes dirigées par le tristement célèbre Mokhtar Benmokhtar ne le font ni par conviction ni pour assouvir un quelconque désir psychopathe. Aujourd'hui, il est clair, selon nos interlocuteurs, que les recrues pour les réseaux de soutien le font sous l'influence d'un discours islamiste pluriel et contradictoire qui constitue le ferment d'où se nourrit l'entreprise criminelle d'un Gspc voué corps et armes au grand banditisme et aux intérêts politico-financiers. Le comportement adopté par le sinistre Mokhtar Benmokhtar en recrutant des mercenaires du Mali, du Niger, de la Mauritanie et du Maroc cache, en fait, un seul objectif: l'intérêt «financier». Les visées, mises à nu par les services de sécurité, constituent un véritable échec, et pas des moindres, pour le couple Gspc-Al Qaîda. Ce n'est, certainement, ont confié nos sources pas par des «comportements» aussi «désespérés» que les services de sécurité algériens vont se laisser impressionner. «L'état psychologique d'un criminel, ses aspirations et ses tendances sont parfaitement connus», ont souligné les mêmes sources, précisant que leur profil n'a plus de secret, notamment avec l'expérience acquise dans la lutte antiterroriste. Nos sources ont estimé, après analyse de certains renseignements, qu'Al Qaîda a senti le danger et la menace de l'ANP dont elle est devenue la cible qu'il va falloir combattre. Les récents renseignements en possession des services de sécurité, qui restent à confirmer, font état de l'existence de groupuscules occultes non identifiés qui se sont engagés dans la voie de la violence, plus particulièrement contre les services de sécurité. Ils s'adonnent au trafic d'armes et se livrent à des attentats terroristes pour cibler les barrages. D'après l'étude faite, ce plan machiavélique vise à desserrer l'étau sur les groupes actuellement encerclés à Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira, Jijel et Skikda et incite les desperados dormants à réactiver l'action terroriste. Nos sources ont relevé, également, que des factions dormantes tentent de s'unir et les commanditaires résident hors du territoire national. On citera El hidjra oua takfir marocaine et les réseaux de trafic d'armes en France. Selon les mêmes sources, ceux-là jouissent d'un appui politique étranger et ce n'est qu'un aspect du vrai complot. Les mêmes sources n'excluent pas d'autres attaques aussi spectaculaires, notamment dans les zones urbaines. Même Alger constituera une cible, et la preuve en a été donnée lors de l'attaque terroriste de Bouchaoui. Cependant, nos sources rassurent, sans exclure d'autres menaces, que cette abominable machination est, d'ores et déjà, neutralisée puisque la stratégie a été mise à nu grâce aux renseignements récoltés par les différents corps des services de sécurité. L'objectif éventé, reste à le maîtriser.