Le ministre a demandé aux membres de l'Arpt d'éviter la discrimination et d'agir dans la transparence. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication, M.Boudjemaâ Haïchour, a reçu, hier, au siège de son département ministériel, les membres de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt), conduits par le président de cette institution. Après avoir insisté au cours de cette rencontre sur l'engagement et la volonté politique, au plus haut niveau de l'Etat, d'évoluer vers une société de l'information inclusive et équitable, centrée sur l'homme et orientée vers le développement, le ministre a estimé que la régulation constitue une fonction stratégique du processus de libéralisation dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires. Ces clarifications du ministre semblent répondre à son souci d'assurer un traitement équitable entre les trois opérateurs de la téléphonie mobile en Algérie, à la suite de la décision prise par l'autorité de régulation d'annuler la baisse des tarifs décidée par Orascom Télécom Algérie sur son offre «Allo Ota». Cette décision incompréhensible de l'Arpt, institution de régulation chargée d'arbitrer les conflits et les contentieux entre les opérateurs au profit exclusif des consommateurs, dans le sens d'un meilleur service et d'un meilleur rapport qualité-prix, a semblé attirer l'attention sur son caractère discriminatoire. On sait tous que l'ouverture du champ du GSM a permis de démocratiser la téléphonie mobile en Algérie et de mettre le portable à la portée du plus grand nombre, faisant passer le nombre d'abonnés du ridicule 100.000 lignes en 1999 à quelque 20 millions d'abonnés en 2007, chiffre inimaginable il y a quelques années, et qui n'a été atteint que grâce à la politique de libéralisation prônée par l'Etat. La dernière décision de l'Arpt est une sorte de retour en arrière préjudiciable en premier lieu aux consommateurs, qui souhaitent un esprit de saine concurrence entre les opérateurs et une limite aux injonctions administratives, qui ont maintenu pendant des décennies le téléphone au profit d'une nomenklatura qui ne veut pas cesser, aujourd'hui encore, de sucer la sueur des Algériens; comme si ce pays appartenait à une catégorie de supers citoyens qui sont nés avec une cuillère d'argent dans la bouche.