Le patron de Sovac, M.Mourad Oulmi, est de ceux qui croient que le Salon automobile d'Alger est aux mêmes standards que ceux de Paris ou de Frankfurt. Selon lui, la concurrence n'a rien inventé en matière d'offres marketing et que les banques font un travail remarquable en accompagnant les concessionnaires. Ces dernières seraient, à l'en croire, le véritable sésame des ventes. L'Expression: En votre qualité de vice-président de l'AC2A (association des concessionnaires algériens) quelle appréciation faite-vous de cette 11e édition du Salon international de l'automobile d'Alger, et quelle aura été la part de participation des concessionnaires dans l'organisation de cet évènement? M.Mourad Oulmi: L'AC2A a, effectivement, joué un rôle décisif dans l'organisation de l'actuel Salon de l'automobile, notamment au plan du planning de son déroulement; puisque nous sommes parvenus en collaboration avec les responsables de la Safex (Société algérienne des foires et exportations) à arrêter les dates idoines pour l'évènement. Je rappelle, que jusque-là, le calendrier du Salon était unilatéralement désigné par la Safex. Mais cette année, exceptionnellement, les concessionnaires ont pu apporter leur eau au moulin en participant de manière effective à l'organisation de cet important rendez-vous de l'automobile. Ainsi, la Safex aura, cette fois, pleinement joué «le jeu» en tenant compte justement des doléances des concessionnaires et de leurs propositions. Nous remarquons l'absence de certains concessionnaires, dont Renault Algérie, à ce rendez-vous. A quoi attribuez-vous cette absence sachant que M.Galoustian, patron de Renault Algérie est membre actif de l'AC2A? Ecoutez! Le choix de participer ou non au 11e SIA (Salon international de l'automobile) appartient avant tout à Renault. Je ne peux donc répondre à la place des responsables de la marque au losange. Ils restent seuls responsables de leurs choix. Néanmoins et quant à moi, je rappelle que le Salon automobile d'Alger est un salon international d'une envergure pareille à celle du Salon de Paris ou de Frankfurt. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à observer la qualité d'exposition au stand de Volkswagen. Tout se déroule exactement de la même manière que celle qui a cours au Salon de Paris, celui de Frankfurt ou de Genève. Nous y déployons donc fidèlement les mêmes standards dans une logique de partenariat avec la maison mère Volkswagen. En ce qui nous concerne, l'importance que nous accordons au Salon d'Alger est particulièrement illustrée par la qualité de la prestation, des matériaux utilisés pour l'échafaudage de nos stands, l'animation, les nouveautés révélées à chaque fois au public. Sans fausse modestie, je peux dire que nous prenons en charge de manière exemplaire cette manifestation. Je peux dire que le Salon international automobile d'Alger revêt pour nous une importance particulière d'où notre souci constant de nous y améliorer à chaque fois et d'y mettre les moyens nécessaires pour sa réussite. Au cours de ce 11e SIA, Sovac aura réussi le pari de surprendre sa clientèle en étant à l'origine d'une véritable avalanche de nouveautés. Est-ce que cela veut dire que Sovac «passe à la vitesse supérieure»? Avec pareils lancements, nous essayons tout simplement d'être à la hauteur de la marque que nous représentons. D'autant que cette dernière est un label haut de gamme qui bouge et qui est très dynamique en termes de créativité. Encore une fois donc et avec Volkswagen nous mettons la barre très haut et à tous points de vue. Nous ne pouvons, de ce fait, que mieux nous démarquer par rapport à la concurrence. En fait, nous ne faisons que travailler de manière professionnelle conformément aux exigences d'un constructeur au prestige établi. Aujourd'hui, nous n'avons plus le droit de revenir en arrière et nous ne pouvons que passer à la vitesse supérieure. Les dernières fluctuations de la monnaie brésilienne ont eu un impact négatif sur quelques modèles que vous commercialisez, notamment le Gol, quelle sera la stratégie de Sovac face à cet aléa s'il venait à persister au grand dam du client algérien? Je vous rassure et vous dit que ce paramètre ne risque, aucunement, de pénaliser le client algérien. Sovac, il est vrai, a pour vocation initiale de commercialiser des produits haut de gamme. Mais depuis quelque temps nous avons intégré dans nos catalogues les véhicules montés au Brésil et que le client algérien ne connaît que trop bien pour les avoir déjà adoptés. Ces véhicules ont donc une histoire dans notre pays; ce sont des produits bon marché mais qui bénéficient des standards et de la qualité Volkswagen. Nous en avons vendu plus de 3000 de ce type en 2005, cependant, en 2006 nous n'avons pu en écouler que 2000. Malheureusement, vers fin 2006 et début 2007, la situation économique au Brésil a changé avec pour conséquence immédiate une réévaluation de la monnaie brésilienne. Bien entendu, les prix des véhicules importés du Brésil s'en sont immédiatement ressentis. Mais Volkswagen et Sovac faisons de notre mieux pour ne pas accabler le client du poids de ces données économiques exceptionnelles; en clair nous supportons du mieux que nous pouvons les coûts de ces produits-là afin que le client ne souffre pas de ce genre de contraintes. Mais notre stratégie est de nous positionner sur le haut de gamme. La concurrence n'hésite pas à opter, à l'occasion de ce Salon, pour des offres exceptionnelles en direction de la clientèle. Qu'en est-il pour Sovac? Disposez-vous d'offres similaires? Absolument. En fait, la concurrence n'a rien inventé, voire aucun concessionnaire. Le mérite revient plutôt aux banques professionnelles qui déploient un effort considérable afin de satisfaire au mieux les attentes de citoyens de plus en plus avides d'acquérir une voiture. Je cite pour exemple la banque Cetelem qui dispose d'un bureau en notre stand et qui nous permet, de la sorte, de doper nos ventes, grâce au sésame qu'est le financement.