Il s'agit d'un projet qui a reçu l'aval des plus hautes autorités du pays. Un programme de prospection en matière de jeunes talents en football, dénommé «Korat El Izza wal Karama», a été lancé dimanche soir, à l'hôtel Sheraton en présence d'un parterre de personnalités sportives, culturelles et politiques. L'initiateur de ce projet n'est autre que la division Algérie de l'Union des footballeurs professionnels africains qui, selon son président, M.Mourad Mazar, a «reçu l'aval et le soutien des plus hautes autorités de l'Etat au premier desquelles le président de la République en personne». «Le Chef de l'Etat, a-t-il ajouté, avait fait appel, l'année dernière, à des experts internationaux pour qu'ils lui proposent des solutions à même de permettre à notre football de repartir sur des bases solides. Le rapport des ces experts qui étaient MM.Issa Hayatou et Michel Hidalgo, lui a été remis. C'est lui-même qui insiste pour que ce travail de prospection soit entamé le plus tôt possible. Nous avons, pour cela, fait appel à plusieurs anciens footballeurs, ex-internationaux ou pas, mais représentants des différentes régions du pays. Je tiens à préciser, et cela le chef de l'Etat y tient, que notre action vient en complémentarité de ce que fait la FAF. Nous sommes là pour l'aider et non pour piétiner sur ses plates-bandes. Pour nous, c'est elle la responsable de tout ce qui se fait pour le football en Algérie.» M.Mazar n'a pas manqué, en outre, de faire part de son regret de voir que le projet soit négligé «par ceux qui s'occupent de la politique sportive dans le pays». «Cette cérémonie n'est pas de mon fait, a-t-il souligné. Il s'agit d'un événement suivi de près par la présidence de la République qui s'adresse essentiellement à la jeunesse. Or, je remarque que ceux qui ont pour mission de développer des actions en faveur de la jeunesse, les gens du ministère de la Jeunesse et des Sports, sont curieusement absents. Apparemment, cette opération ne les intéresse pas.» Intervenant à son tour, le président de la FAF, M.Hamid Haddadj, a fait savoir que le projet «avait son soutien et celui du bureau fédéral. Tout ce qui va dans le cadre de la complémentarité à l'action de la fédération ne peut être qu'encouragé». De son côté, M.Mohamed Raouraoua, en sa qualité d'ex-président de la FAF, et actuel membre du comité exécutif de la CAF, de celui de l'UAF et président de la commission «politique» de la Task Force de la Fifa, s'est déclaré en faveur d'une telle action à partir du moment où elle vient en appui de ce qui se fait au niveau de la FAF. Il a, également, dressé un tableau de la situation, une situation pas très gaie dont se prévaut notre football. Il dira entre autres: «En juin 2003, le président de la République avait, dans une allocution, indiqué qu'Alger serait dotés de deux nouveaux grands stades. A ce jour, ce projet est resté lettre morte, ce qui montre que les instructions du chef de l'Etat ne sont pas suivies d'effet. En 2003, également, il avait posé la première pierre de ce qui devait être le futur centre de regroupement des équipes nationales à Sidi Moussa. Il devait l'inaugurer 18 mois plus tard. Nous sommes en 2007 et il n'y a toujours rien. Ce que je remarque, c'est qu'on parle toujours de relance du football algérien. Pour relancer quelque chose, il faudrait que celle-ci ait de gros titres de noblesse. Or, le football algérien n'a pas remporté grand-chose. Alors, je ne vois pas ce qu'on va relancer.» Le dernier à prendre la parole a été l'ex-président du MCA et membre actif dans toutes les opérations qui se font en direction des jeunes, M.Abdelkader Drif, qui a fait état de sa peine de voir où en est arrivé notre football. «Et avec cela, a-t-il dit, au moment où nos jeunes de l'équipe nationale ont besoin d'être pris en charge, il se trouve un ministère, celui de la Jeunesse et des Sports, qui ferme les vannes financières. Cela est inadmissible.»