Un ressortissant turc, Uzkan Ingan, a été condamné, le 27 février 2007, à deux années de prison ferme et 20.000DA d'amende pour détournement des fonds de la société, une Sarl spécialisée dans l'importation et la distribution de véhicules,alors qu'il était au poste d'adjoint du directeur, M.Bouzit Farouk dont il était l'associé. l'intérssé a fait une falsification de documents comptables et usage de faux pour procéder au retrait d'une somme de 28 millions de dinars de la BNA. La Sarl en question s'apprêtait à l'importation d'un lot de véhicules avant que le scandale n'éclate. L'affaire remonte au 3 octobre 2005, lorsque le directeur de la Sarl a déposé une plainte contre son associé turc qui a déclaré, devant le juge d'instruction, qu'il avait effectivement fait le retrait mais de façon légale puisqu'il porte la signature de son associé et la sienne. Ce que réfute le gérant, M.Bouzit, qui a déclaré qu'il n'a jamais signé un tel chèque. Ce qui signifie que M.Uzkan Ingan a imité sa signature, car dans les statuts de la Sarl, il est clairement indiqué qu'il ne peut y avoir de retrait de fonds de la banque qu'avec un chèque portant les deux signatures. Pour faire éclater la vérité, le juge avait ordonné l'expertise de la signature par les laboratoires de la police scientifique d'Alger et de Constantine. Le verdict fut net: il s'agit bel et bien d'une imitation. M.Uzka Ingan est l'auteur de l'imitation de la signature. En date du 20 septembre 2006, le juge Smati Essaïd condamne le ressortissant turc à deux années de prison ferme et 20.000 dinars d'amende. Ce dernier fera appel du verdict le 23 septembre 2006. La victime, M.Bouzit Farouk et le procureur feront, eux aussi, appel du jugement respectivement le 30 septembre 2006 et le 1er octobre 2006. L'affaire passera en justice, une seconde fois, le 27 février dernier. Le président de séance, Gatch Abdessatar, après l'étude du dossier et l'audition des témoins que sont les autres associés de la Sarl, MM.Ramdani Nour Eddine et Bouzit Amirouche, a donné libre cours aux plaidoiries des avocats de la victime, Me Bournami et Me Souakir qui ont demandé la confirmation du verdict précédent avec l'augmentation de l'amende de 20.000DA à 40 millions de dinars pour le préjudice causé à la société par le comportement de l'accusé qui serait fiché par les services de sécurité pour avoir été l'auteur de plusieurs affaires douteuses. Ce genre d'affaires interpelle les pouvoirs publics et les différents services de sécurité sur l'apparition d'une race d'hommes d'affaires, qui, attirés par les facilités accordées aux investisseurs étrangers, n'hésitent pas à franchir le pas pour se transformer en véritables escrocs.