La katibat Tarek Ibn Ziad a été éliminée dans la région d'Amizour. La lutte antiterroriste s'accentue, et les résultats sont là pour l'attester. En effet, même si les forces de sécurité continuent de payer un lourd tribut dans leur l'engagement pour la sauvegarde de la République, il reste que les opérations de ratissage, en cours à travers le pays, se sont soldées par des résultats positifs. A Bejaia, comme à Aïn Defla, tout comme à Biskra, El Oued et Annaba, de vastes opérations de ratissage se poursuivent. Même si à Annaba on déplore l'assassinat de neuf militaires, les services de sécurité font état de la mise hors d'état de nuire de six sanguinaires. L'offensive militaire déclenchée depuis le 25 mars dernier à Amizour, soit après une quinzaine de jours, a été plus que concluante, indiquaient hier des patriotes de la région, très au fait de la réalité du terrain. La katibat Tarek Ibn Ziad a été éliminée. L'émir Soheib et huit de ses acolytes ont été mis hors d'état de nuire au cours de cette opération chirurgicale, menée sans la moindre perte dans les rangs de l'ANP. Ainsi, Samir Medjadi, originaire du village Ath Youcef dans la commune d'El Kseur fait partie des sanguinaires du Gspc abattus lors de cette offensive. La katibat Tarek Ibn Ziad, commandée par le tristement célèbre sanguinaire, l'émir Soheib, figurait parmi les groupes du Gspc les plus dangereux. Et c'est là où se situe l'importance de cette opération. Quant au groupe de six terroristes venus mardi dernier desserrer l'étau autour du groupe encerclé à Amizour, les mêmes sources indignent qu'il a réussi à prendre la fuite du côté d'Azeffoun. Une région qui n'est pas comprise dans le périmètre de cette opération. Ainsi, et contrairement à des informations faisant état de la présence d'étrangers, au sein du groupe traqué par l'ANP, nos sources affirment que tous les éléments mis hors d'état de nuire sont d'origine algérienne et font partie d'un des noyaux durs du Gspc. Enfin après la mise hors d'état de nuire des membres de la katibat Ibn Ziad, la vaste opération militaire de Merdj Ouamane baisse d'intensité et touche à sa fin, après deux semaines de bombardements et de pilonnage ponctués d'accrochages, dans une zone délimitée au préalable. Comment a été déclenchée l'opération? Selon des sources sécuritaires, c'est sur la base de révélations arrachées à un repenti qui s'est rendu au cours de l'opération des Babors, que l'opération chirurgicale a été minutieusement préparée. Les indications fournies par le repenti ont été cette fois-ci concluantes, puisqu'elles ont permis d'éliminer l'une des plus meurtrières katibat, auteur de plusieurs attentats dans la région. Elle est à l'origine de ce qui s'est passé le mois de septembre 2006 à El Kseur et Adekar. Les deux attentats successifs avaient, pour rappel, coûté la vie à six policiers et trois civils. Alors qu'un assaut imminent attendu de la dernière casemate où se terraient le restant de la katibat et au moment où l'on s'attendait à une offensive d'envergure sur ce relief montagneux situé sur les hauteurs des deux rives de la Soummam, l'impressionnant dispositif militaire s'est néanmoins allégé, même si l'axe routier est resté fermé aux automobilistes jusqu'à hier. Une virée sur les lieux indiquait que les militaires s'apprêtaient à quitter les lieux tout en maintenant une présence sécurisante. Les forces de sécurité sillonnaient les pistes ouvertes par les engins du génie militaire dans cette forêt. Le but étant atteint, les trois derniers jours de l'opération, la plus importante après celle des Babors il y a quelques mois, est au stade de l'observation. Une sorte de «trêve» est observée dans le cas où, car les renseignements ne sont jamais fiables à cent pour cent. En tout état de cause, des corps de terroristes ont été récupérés, dont certains sont même identifiés, à l'image de celui de Samir Medjadi et celui de l'émir Soheib. Ils sont au nombre de neuf, assure notre source. Les patriotes qui étaient d'un apport inestimable dans la couverture de l'opération sont rentrés chez eux. Les habitants de cette localité, restée presque isolée du monde depuis le début de l'opération, ont renoué avec leur quotidien. La vie reprend à Merdj Ouamane après avoir été perturbée 12 jours durant. Les écoliers et collégiens du CEM de Merdj Ouamane ont retrouvé le chemin de l'école depuis hier.