Le président de l'équipe du Paradou est certain que celle-ci finira par se maintenir. L'Expression: A six journées de la fin du championnat, votre équipe est dans une position de relégable. Cette situation vous inspire-t-elle de l'inquiétude? K.Zetchi: La situation est inquiétante mais loin d'être désespérée. Je suis de nature optimiste et j'évite, à chaque occasion, de tomber dans le défaitisme. Croyez-moi, en dépit du classement du PAC, je suis tout à fait serein. Il n'y a point d'alarmisme autour de moi car je ne veux pas qu'il y en ait. Pourquoi une telle attitude alors que le PAC est proche de la division2? Tout simplement parce que je suis certain que mon équipe finira par s'en sortir. Il reste encore six journées à disputer, donc un maximum de 18 points à prendre. Le PAC saura, sur le terrain, aller à la conquête de plusieurs d'en-tre eux. Très sincèrement, j'ai la conviction qu'il va finir par se maintenir en division1. Sur quoi vous basez-vous pour être aussi certain de votre fait? Je me base sur le calendrier de mon équipe, mais surtout sur la volonté affichée par les joueurs de se battre pour relever le défi. Je suis président du PAC depuis sa création. Je connais donc fort bien ce club et les joueurs qui y passent. Je sens quand ils sont capables de réussir et en ce moment, ils font preuve d'une détermination qui me fait croire qu'ils sauront se surpasser pour maintenir leur club parmi l'élite. Je vous le dis, le PAC n'est pas encore descendu et n'est pas prêt à le faire. Depuis que le PAC a été créé vous n'avez connu que des périodes positives sur le plan des résultats sportifs puisqu'il n'a fait que gravir tous les échelons de la hiérarchie du football. Là, c'est la première fois qu'il connaît une situation de relégation et contrairement aux autres clubs, on n'y parle pas de crise. Comment expliquez vous un tel phénomène? Tout d'abord il faut que vous sachiez que depuis sa création, le PAC n'a pas vécu que des périodes fastes. Il y a eu des moments où les résultats sur le terrain n'ont pas suivi la politique que nous avions appliquée. Maintenant vous me parlez d'absence de crise. Il n'y en a pas parce que ce n'est pas l'habitude de la maison. Au PAC, nous ne voulons pas que la stabilité soit dépendante des résultats. L'équipe traverse des moments difficiles, ce n'est pas pour cela que nous allons tout chambouler. Nous avons des principes et une ligne de conduite auxquels nous sommes fidèles. Il n'est point dans notre intention de remettre en cause tout ce que nous avons bâti pendant toutes ces années, juste parce que l'équipe traverse une mauvaise période. Vous parlez de stabilité. Celle du staff technique semble avoir été ébranlée. Si vous faites référence au départ de Abdelaziz, il est parti de son plein gré. A part cela, Bouhellal est toujours là. Mais Bacha est venu. Il est venu parce que nous avons jugé utile de faire appel à lui. Cela ne s'est pas fait sur un coup de tête. Il a le vécu, l'expérience et le profil qui peuvent rendre d'énormes services à l'équipe. Qu'il réussisse ou qu'il échoue, nous continuerons à lui témoigner notre confiance. Et si, malgré tout ce que vous espérez, le PAC finissait par descendre en division2, comment prendriez-vous cela? Et moi je vous dis que le PAC ne descendra pas. J'en ai la certitude. Maintenant, c'est vrai que nul n'est à l'abri d'un accident et une rétrogradation ne serait pas la fin du monde. Le PAC continuera à activer selon ses principes de stabilité. Mais les joueurs, eux, vont se battre jusqu'au bout parce qu'ils ne veulent pas retourner à la D2. Ce serait pour eux, comme s'ils avaient trahi ce club. Le PAC a-t-il fait son deuil du stade de Hydra dont les portes lui sont restées hermétiquement closes? Vous faites bien d'en parler car il s'agit bien d'un abus d'autorité qui a fait énormément de mal à ce club. Le PAC est le seul club des deux divisions de l'élite à ne pas jouer chez lui et non pas pour cause de sanction disciplinaire. C'est là une autre des raisons qui l'ont conduit à la situation qui est la sienne en championnat actuellement. Essayez de voir si un autre club aurait pu s'en tirer en évoluant toute une saison hors de chez lui. Que voulez-vous? Il y a, peut-être, des gens qui ne veulent pas de la réussite de ce club qui en plus, ne reçoit que très peu d'argent de la part des collectivités locales. Notre credo est de donner à notre ville une équipe représentative, une équipe qui rende service à la jeunesse. Si on n'en veut pas qu'on nous le dise, au moins on saura où on va.