Les candidats promettent de maintenir le cordon ombilical avec les électeurs. Pas moins de trois partis politiques et deux listes indépendantes ont eu à présenter leurs candidats au public bedjaoui, ce week-end, et les programmes qu'ils comptent développer à l'occasion des joutes électorales du 17 mai. Le MDS a donné rendez-vous à la presse à l'hôtel Cristal pour une conférence de presse suivie d'un dîner offert par la tête de liste Dalila Aoudj. C'est une femme déterminée, animée d'une volonté de fer qui s'est présentée aux journalistes. Accompagnée des membres de sa liste, dont le maire de Timezrith, dissident du FFS, cette ancienne militante du RCD et tout récemment de l'UDR, a expliqué son choix pour le MDS de feu Hachemi Chérif pour entrer en course pour les législatives. Un parti, dira-t-elle, qui cadre bien avec ses ambitions de militante pour la condition féminine, l'identité et la démocratie. Très optimiste, elle promet de réhabiliter l'action politique par un mandat qui s'illustrera par le changement dans la manière de faire. Ouverture de permanence, comptes rendus aux électeurs, bref, maintenir le cordon ombilical avec le citoyen autant de points, qu'elle promet pour être au plus proche du citoyen. Le RND était à Sidi Aich, fief de sa tête de lise Omar Allilat. Chef d'entreprise de son état, âgé de 45 ans, il arrive en politique en 1989, en participant au congrès constitutif du RCD, duquel il démissionna en 1991 à la suite de l'affaire «Aït Larbi». Il occupera le poste de directeur général du Centre national d'information et de documentation économique (Cnide. Le discours de l'ancien chef de l'Etat, Liamine Zeroual, le renoua avec le politique à la faveur de l'élection présidentielle de novembre 1995 avant de rejoindre le RND, dans lequel il sera tour à tour, membre du bureau de wilaya de Béjaïa, puis du conseil national du RND, et depuis février 2004 à ce jour, secrétaire de wilaya. Il est entouré de compétences locales qui ont toujours fait le bonheur du parti d'Ahmed Ouyahia dans la région.Le candidat de l'ANR a, quant à lui, choisi l'hôtel Sophotel pour le même objectif. Maire à plusieurs reprises dans la commune de Darguina, Madjid Bektache s'est essayé deux fois aux sénatoriales sans succès. Pour ces législatives, il croit dur comme fer à une victoire certaine en s'appuyant sur un programme et des hommes de choix pour le mener à bon port. La liste indépendante «Union», conduite par le chargé des conflits au sein de l'UGTA, Louhab Khoullallène, s'est adressé hier au public à la Maison de la culture pour présenter le membres de sa liste mais aussi son programme d'action. Universitaire et ancien secrétaire général du Sete, le tête de la liste «Union» promet de porter les revendications des travailleurs au sein de l'APN, un autre créneau pour une meilleure efficacité. Comme l'ensemble des politiques, il a choisi la date du 20 avril pour se lancer officiellement. «Une occasion d'espoir pour un aboutissement des idéaux fondateurs des luttes pour la démocratie et les libertés». La liste citoyenne des archs n'a pas raté l'occasion pour commémorer le double anniversaire du Printemps noir et amazigh en se déplaçant à Tizi Ouzou pour organiser un rassemblement de recueillement sur la place des Martyrs à Béjaïa. A l'heure où nous mettons sous presse, Bezza Benmansour, ancien militant du RCD et du MCB et membre de la délégation en pourparlers avec le pouvoir autour de la plate-forme d'El Kseur, animait conjointement avec Farès Oudjedi, autre membre influent des archs, une conférence à l'université de Béjaïa.