Il est intolérable que les pionniers de l'Algérie nouvelle continuent de vivoter dans un climat de suspicion et d'angoisse. Retour aux menaces d'expulsion! Les retraités de l'éducation, logés dans des logements d'astreinte, ont lancé un énième cri de détresse. Dans une lettre diffusée par le Syndicat national des retraités de l'Education, il est mentionné: «Il est intolérable que les pionniers de l'Algérie nouvelle continuent de vivoter dans un climat de suspicion et d'angoisse, sous la menace d'une nouvelle expulsion». Le secrétaire général du Syndicat, Ghaleb Ghouri, joint par téléphone, a fait part d'un mécontentement généralisé chez les retraités de l'éducation. Le règlement de ce casse-tête récurrent «ne peut se faire, manu militari, mais plutôt dans un cadre global relevant des lois de la République». Pour le moment, les retraités de l'éducation ont choisi de saisir les instances concernées ainsi que la chefferie du gouvernement. Cela dit, aucune intention de radicalisation n'est encore à l'ordre du jour. «Il est nécessaire d'attendre, tout d'abord, la réponse des pouvoirs publics et du chef du gouvernement, destinataires de notre lettre», déclare le secrétaire général du syndicat. Et de préciser que c'est sur «la base de cette réponse, que nous attendons encore, que nous déciderons de ce que sera la destinée de notre mouvement». Cela dit, les retraités de l'éducation ne décident pas encore d'enterrer la hache de guerre. Le Syndicat national des retraités de l'Education pourrait revenir à la charge si aucune réponse n'était donnée à sa requête. Lequel syndicat, affilié à l'Ugta, a proposé aux pouvoirs publics son approche sur les plans politique, juridique et humain. Sur le plan juridique, la concession de logements par nécessité et utilité de service semble être tolérable en référence à l'arrêté interministériel du 17/05/89-J O n°21 du mercredi 24/05/89. Cette note fixe la liste des fonctions et emplois ouvrant droit à la concession de logements par nécessité et utilité de service ainsi que les conditions de cessibilité. Quant à l'article 162 de la Loi de finances 1992, celui-ci a rendu cessible les logements d'astreinte réalisés avant le 31/12/1991. Viendra ensuite, comme troisième élément de soutien, le décret exécutif n°03/269 du 07/08/2003. «Ces retraités ne peuvent, de ce fait, être considérés comme indus-occupants de par l'application par tous de la circulaire ministérielle n°548 du10/12/1995», lit-on encore dans la lettre du Syndicat national des retraités de l'éducation. Chaque jour qui passe ne fait qu'exacerber davantage la colère des retraités, tandis que les pouvoirs publics observent un silence radio.