La création de cette institution sera une solution de financement pour le projet du soutien au développement rural (Psdr), selon le ministre délégué chargé du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui a fait, hier, l'annonce lors d'une conférence de presse qu'il a animée au centre d'El Moudjahid. Etant un projet à long terme, 2007-2013, le Psdr se veut la solution idoine pour la redynamisation culturelle, sociologique et économique des zones rurales. «Rural est synonyme des potentialités à découvrir. Ruralité veut dire avenir» soutient le ministre délégué. S'agissant de la création de cette Caisse, elle s'avère comme un atout de plus pour le financement des 1500 projets lancés depuis le 1er Janvier passé. «700 projets ont commencé à être mis en oeuvre», a précisé M.Benaïssa. Avant cette date, 2229 projets ont, faut-il- le rappeler, été réalisés, lesquels ont touché plus de 80 communes et ont vu la création de 94.000 emplois. Durant les années précédentes, le financement des projets ainsi que les différents crédits ont été octroyés par la Banque de l'agriculture et de développement rural (Badr) et, ensuite, par la Caisse nationale de mutualité agricole (Cnma) qui compte, précisons-le, plus de 147.000 adhérents, une soixantaine agences régionales et près de 150 bureaux locaux. Interrogé sur le site Web mis, ces jours-ci, en service par son département, M.Benaïssa a précisé qu'«il y aura des fenêtres pour faciliter l'accès même pour des personnes n'ayant pas un niveau très élevé. Nous travaillons dans cette logique». A une autre question pour savoir si le Psdr a un lien avec d'autres caisses, à l'image du Cadastre, le ministre n'est y pas allé avec le dos de la cuillère. «L'opération n'est pas encore automatisée», a-t-il affirmé. D'autre part, le chargé du Développement rural a insisté sur son programme qui est axé sur la nécessité de répondre aux besoins de 70% de jeunes âgés de moins de 30 ans et leur offrir une meilleure qualité de vie. Ce programme, à se fier aux propos de M.Benaïssa, peut être finalisé au niveau du département de Zerhouni. Quant à ses particularités, elles se résument, entre autres, au renouvellement des mécanismes d'encadrement et à celui des méthodes d'approche pour libérer les initiatives. Après plusieurs études culturelles et socio- économiques, a-t-il poursuivi, le ministre compte appliquer la même vision à d'autres régions pourvues de capacités individuelles et collectives. Le vrai handicap dans ces régions, est le manque d'information. La communication aussi. «Innombrables sont ceux qui ignorent les différents dispositifs ayant fait couler beaucoup d'encre telles l'Ansej et l'Anjem». Sur un autre chapitre, d'autres instruments ont vu le jour pour que la finalisation du Psdr ne demeure pas lettre- morte. Ces instruments concernent le système national d'aide à la décision pour le développement durable(Snaddd). Ainsi, les walis et les présidents d'APC peuvent visualiser toutes les données; santé, éducation, emploi...sur n'importe quelle localité du pays. On enregistre, d'autre part, que le projet de proximité de développement rural(Ppdr) s'articule sur quatre thèmes importants. Il s'agit de la diversification des associations économiques, la modernisation ou la réhabilitation d'un village ou d'un Ksar, la protection et valorisation des ressources naturelles ainsi que celle du patrimoine. Déterminé à redonner aux zones rurales leur réelle valeur, le ministre a lancé un message, court mais lourd de sens, qui porte sur trois principes: rationalisation, intégration et participation.