Un phénomène qui conduira à la diminution de la pression exercée sur les centres urbains. Seulement 47 communes des 979 que compte le monde rural ont vu leur population chuter, a indiqué, hier, le ministre délégué chargé du Développement rural, le Dr Rachid Benaïssa à l'occasion de son passage au forum d'El Moudjahid. Un fait qui intervient après les exodes massifs qu'ont connus beaucoup de régions durant la décennie 90 en raison du terrorisme et de la misère. La stabilisation de la population des zones rurales, a précisé le ministre, est la résultante des progrès réalisés en matière de sécurité et de création d'emplois. Quelque 1743 projets qui ont permis la création de 91.000 emplois, ont été mis sur le terrain. Des projets dont les profits toucheront quelque 200.000 ménages. Il est a souligner, également, l'émergence de nouvelles agglomérations dans les milieux ruraux. Un phénomène qui conduira à la diminution de la pression exercée sur les centres urbains depuis l'indépendance du pays. S'agissant de l'enveloppe financière allouée à la politique de renouveau rural, le commis de l'Etat nous a fait savoir que pas moins de 3 milliards de dollars US sont déboursés, annuellement, pour faire avancer le projet de renouveau rural. Ce dernier, précise le ministre, relève de «la politique de l'Etat et non pas des programmes sectoriels». Il est à rappeler dans ce sens, que le chef de l'Etat a beaucoup insisté sur l'impératif de mener à bien ce projet ambitieux lors de sa participation au sommet du G15, tenu à La Havane, où il a déclaré que le renouveau rural est une exigence dictée par les nouvelles mutations économiques et sociales que vit l'Algérie. Le conférencier a rappelé, au sujet de l'accompagnement financier, qu'en plus de la Badr invitée, l'année dernière, par le président Bouteflika, à revenir à sa première vocation consistant à financer les projets agricoles, d'autres fonds et caisses ont été crées pour donner un véritable essor au développement rural. Dans la même question relative au financement des projets dans les zones rurales, Benaïssa a soutenu que les banques doivent se moderniser et adapter leurs produits financiers avec les exigences du renouveau rural. Cela, ajoute-t-il, en modifiant leurs outils et leurs systèmes de financement, d'hypothèque ou de garantie en fonction des spécificités des projets de ces zones. Le Dr Benaïssa a déclaré, par la même, que les universitaires et les étudiants sont appelés à contribuer, efficacement, dans la mise en oeuvre de ce programme. Ce dernier vise à accompagner les populations rurales dans la création et le lancement des projets répondant, particulièrement, à leurs besoins. Le ministre a rappelé certains des mécanismes utilisés par son département à l'instar de la Sndrd (stratégie nationale de développement rural durable, le Ppdr (projet de proximité de développement rural) et du Saddr (système d'aide à la décision de développement rural). Ces derniers constituent les outils d'une politique globale dont les objectifs se concrétiseront à long terme. Le Dr Benaïssa a beaucoup insisté sur le rôle des universitaires qui devront expliquer aux populations rurales la manière de créer des richesses au niveau de leurs régions et d'intégrer, ainsi, la dynamique économique nationale.