Le branle-bas de combat a débuté à la suite de la capture d'un autre terroriste à Si Mustapha. Suite à la neutralisation du n°2 du Gspc, abattu par l'ANP à Si Mustapha, le week-end dernier, les forces combinées de sécurité ont déclenché des opérations de ratissage à travers les massifs forestiers sis entre Si Mustapha et Beni Amrane. En fait, agissant sur la base d'informations précises fournies par les services de renseignements, qui faisaient état de la présence terroriste au niveau de la zone sus-citée, les forces combinées de sécurité ont quadrillé cette vaste zone s'étalant du mont de Boudhar surplombant la ville de Si Mustapha, en passant par le maquis d'Ouled Ali, Beni Khelifa, la forêt Takharat, sur les hauteurs sud de Thénia et Beni Amrane, jusqu'au dense massif forestier de Djarah, à Ammal, et bloqué tous les accès avant de passer au peine fin cette région boisée et escarpée. Selon quelques informations concordantes, près d'une cinquantaine d'éléments appartenant à la katibet El Feth, affiliée au Gspc Al Qaîda, se seraient retranchés au niveau du maquis de Beni Amrane. On croit savoir, du côté des sources sécuritaires fiables, que le branle-bas de combat a débuté à la suite de la capture d'un autre terroriste à Si Mustapha, le jour même où Samir Mossaâb a été abattu. Lequel serait passé aux aveux, en indiquant, entre autres, qu'à vrai dire, le coordinateur du Gspc pour certains, et l'émir de la zone II pour d'autres, en l'occurrence Samir Saïoud, devait rencontrer un certain nombre d'émirs locaux au niveau des monts de Beni Amrane, une localité distante de quelque 20 km au sud-est de Boumerdès. Toutefois, on avance même que le terroriste capturé serait un personnage ayant son importance dans l'organigramme établi par Abdelmalek Droukdel, l'émir national d'Al Qaîda Maghreb et qui serait originaire de Boumerdès. Appuyant cette information, notre source indique qu'au lendemain même de cette opération spectaculaire, plusieurs individus, près d'un vingtaine, ont été appréhendés par les services de sécurité à Si Mustapha. Par ailleurs, juste après la série d'attaques de février dernier à Tizi Ouzou et Boumerdès, et depuis les attentats du 11 avril dernier, les mesures de sécurité ont été renforcées à Boumerdès comme à Alger, Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa. Et ces derniers jours, coïncidant avec le contexte des législatives, on assiste au redéploiement militaire et le renforcement du dispositif existant par de nouvelles positions, installées aux entrées et sorties de nombreuses villes, et également à la périphérie des centres urbains. Idem à proximité de quelques unités de production isolées et à travers les axes routiers et autoroutiers où la multiplication des barrages fixes des forces combinées est perceptible. A ce renforcement, s'ajoute la sécurisation des édifices publics et des sièges des commissariat de police et des brigades de la Gendarmerie nationale. Cela dit, pour juguler la menace terroriste du Gspc Al Qaîda au Maghreb, les forces combinées de sécurité ont du pain sur la planche, car, désormais, le moindre relâchement sera synonyme d'un désastre, notamment au centre du pays où l'on signale la présence du commandement et le gros des troupes du Gspc, où la seule wilaya de Boumerdès compterait près de 400 de ses éléments, selon une source sécuritaire très au fait de la lutte antiterroriste. Cela, toutefois, sans parler de nombreux réseaux logistiques constitués, pour la plupart, par les proches de terroristes et quelques élargis, selon certains observateurs. Quoi qu'il en soit, 24 heures après la neutralisation du n°2 d'Al Qaîda au Maghreb, les forces combinées de sécurité, engagées, également, à l'est de la wilaya de Boumerdès, que ce soit au niveau de Dellys et Baghlia ou Sidi Daoud et Ouled Aïssa, ont réussi à abattre deux dangereux terroristes et à récupérer deux pistolets automatiques ainsi que deux chargeurs, au terme d'une embuscade tendue à un groupe terroriste au niveau du lieudit Beni Mecharef, dans la localité de Benchoud, 55km à l'est de Boumerdès.