L'équipe de Batna joue l'une de ses dernières chances de maintien dans ce match. Près d'un mois plus tard, la JS Kabylie renoue avec le championnat de la division1 et se remet en quête d'un succès qui lui permettrait de garder le contact avec le leader du classement général, voire de le dépasser. Le 13 avril dernier, l'équipe de la Kabylie avait quitté la compétition nationale pour se consacrer à la Champion's League africaine dont elle a réussi à atteindre la phase de poules. Ce 13 avril, les Canaris étaient restés sur une fausse note puisqu'ils avaient cédé (1-0) devant l'USM Alger, un des plus sérieux concurrents de leur équipe dans la course au titre de champion d'Algérie. Depuis bien des évènements se sont déroulés dans la vie quotidienne de la JSK. Il y a eu, comme on l'a dit, la qualification à la phase de poules de la compétition africaine. Ensuite est survenue l'affaire Harkat à l'issue de laquelle le club a fini par récupérer les trois points du succès qu'il avait enregistré sur le terrain face au CRB. Cet heureux dénouement lui permet, actuellement, de recoller aux basques du leader, en compagnie de la JSMB et de l'USMA, mais elle pourrait se retrouver seule derrière l'ESS aujourd'hui, en fin d'après-midi, en cas de victoire face au CA Batna et même unique leader, si jamais dans le même temps, l'Entente se faisait piéger, à domicile, par le WA Tlemcen. Mais avouons que nous sommes loin de la seconde probabilité car on voit mal les Tlemcéniens réussir l'exploit de s'imposer à Sétif. Cela ne devrait pas empêcher les Canaris de Tizi Ouzou de jouer à fond leurs cartes dans leur match contre les Batnéens. Une confrontation qui sent le piège car dans la situation actuelle de la compétition, tout plaide pour que l'équipe de la Kabylie l'emporte sans aucun souci. Mais le football étant ce qu'il est avec ses incertitudes, un ratage de cette dernière n'est pas à exclure d'autant qu'elle aura affaire à une formation batnéenne qui n'a plus rien à perdre du moment que la relégation lui tend les bras. Très souvent, quand le verdict d'un match semble tracé bien avant qu'il ne se joue, le favori a une certaine tendance à s'éloigner de son objectif. Il tombe dans la facilité et commet plusieurs erreurs qui profitent à son adversaire. La seconde crainte, pour les Canaris, se situerait au niveau d'une éventuelle démobilisation de ses joueurs qui n'ont plus goûté à la compétition officielle depuis un bon moment. Et comme l'objectif africain du club a été atteint, le risque de voir ces mêmes joueurs, moins insister en championnat, n'est pas à écarter. D'où l'importance du travail psychologique qui incombe à l'entraîneur qui doit connaître, mieux que quiconque, les dangers que comporte ce genre de match qui passe pour être une simple formalité pour son équipe. En homme averti, donc, Azzeddine Aït Djoudi est appelé à sensibiliser ses troupes en vue d'une fin de saison qui s'annonce très contraignante. En face de la JSK, il y aura un CAB dont la situation au classement général ne lui permet plus de faux pas s'il compte durer en division1. Dernier au classement, en compagnie de l'ASMO, le club batnéen compte six points de retard sur les deux clubs qui le précèdent, le PAC et le WAT. Mathématiquement, à cinq journées de la fin du championnat, il lui reste des chances pour se sauver. L'une de ces chances passe par un bon résultat, cet après-midi, à Tizi Ouzou. Une mission hautement difficile mais pas forcément impossible. Mais si le CAB venait à échouer dans son entreprise aujourd'hui, il devra voir, avec insistance, avec qui il jouera en division2, la saison prochaine.