Il n'y a pas d'inconvénient à ce que la 1ère étape de la ligne n° 1 ait soit mise en service en septembre 2008. Sera-t-il le projet qui mettra fin aux souffrance de milliers d'Algérois? Sera-t-il aussi celui qui diminuera la densité d'occupation de la route et, de ce fait, fera baisser le nombre des morts et blessés? «Nous avons assisté à la phase la plus ardue du projet, à savoir l'installation des rails de la voie ferrée.» C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre des Transports, Mohammed Maghlaoui, au terme de la visite d'inspection qu'il a effectuée aux tunnels du métro d'Alger, en partant de la station Haï El Badr de Kouba jusqu'à la cité Amirouche, sise à Hussein Dey. Cette tournée qui a ciblé le tronçon prioritaire de 9km compte 9 stations de voie ferrée, une station aérienne, une liaison entre le tunnel et le dépôt de 2km, sis à Bachdjarrah. Ce dépôt contient une soixantaine d'aiguillages reliant plusieurs voies et permettant à un convoi de passer d'une voie à l'autre. Après avoir fixé un rendez-vous au premier trimestre de l'année prochaine quant au fonctionnement de la ligne de métro, M.Maghlaoui a changé d'avis. «En constatant de visu le respect à la lettre du planning arrêté au début du projet, il n'y a pas de raison pour s'inquiéter quant à l'ouverture du métro en Septembre 2008» a-t-il rassuré. D'autre part, Maghlaoui a porté un intérêt particulier aux ouvrages d'art à l'exemple des puits d'aération qui permettent d'évacuer l'air chauffé par le mouvement du matériel roulant, notamment lors du freinage des trains. Lancé depuis 1958 dans le cadre du Plan de Constantine, relancé dans les années 70 avant l'entame de ses travaux effectifs en 1983, le projet du métro semble connaître le dénouement. La détermination et la satisfaction des différents responsables interrogés en marge de cette visite, ne font que confirmer la donne. Dans une autre optique, technique celle-là, Michel Voullfow, chef de projet Métro d'Alger, a déclaré à l'Expression que l'entreprise TSO (travaux sud ouest), chargée des rails, réalise entre 80 à 110 mètres linaires par jour. Plus précis, un responsable de TSO nous a appris que les équipements électriques et électromécaniques, les installations fixes de télécommunication et de signalisation seront fournis et installés par le groupement Siemens-Vinci et Caf. Interrogé sur les délais des travaux, le chef de projet Métro d'Alger nous a déclaré que ceux ayant trait aux rails de la voie ferrée seront étalés sur une durée de 250 jours, à compter du 15 avril. Ensuite, a-t-il poursuivi, ce sont les travaux de signalisation, de téléphonie et d'électrification qui seront mis en oeuvre. «Il s'agit d'une signalisation à base de technologie numérique Cbtc, un réseau de télécommunication multifonctionnel et d'un système billettique moderne utilisant des cartes sans contact ou des billets magnétiques», a précisé notre interlocuteur. Et d'ajouter que les 23km de voie ferrée constituant les différents tronçons du projet nécessitent 24.000m3 de béton et 3200 tonnes de rails, en provenance de France.