Les compagnies sont très en retard quant à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication. Les retards dans la mise en place des nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic) dans le secteur des assurances sont considérés comme un lourd handicap qui pénalise cette activité, si l'on se réfère aux déclarations du secrétaire permanent du conseil national des assurances, Abdelmadjid Messaoudi. «Les compagnies d'assurances sont très en retard quant à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication dans le développement de leurs prestations de service», a-t-il déclaré en marge d'une rencontre sur les TIC et les assurances, tenue hier au siège du CNA. Pour les assurances, les conséquences de l'absence de généralisation de l'informatique se font ressentir particulièrement pour les clients qui sont contraints d'attendre parce que leurs dossiers ont été égarés dans les tiroirs des employés. En l'absence d'échange d'informations entre les agences, il est, par exemple, pratiquement impossible pour les sociétés d'assurances de gérer les dossiers des mauvais conducteurs, car ceux-ci ont tout le loisir de changer d'agence sans que les autres prestataires de service ne soient capables de détecter l'astuce, notamment en l'absence du système Intranet. A l'heure actuelle, les compagnies tentent de s'équiper de divers logiciels pour prendre en charge les nombreuses opérations induites par le travail des assurances, selon M.Messaoudi. Pour lui, il est indéniable que l'ouverture du pays, et la perception qu'il se fait des nouvelles technologies de l'information, conduisent nécessairement à une concurrence plus accrue dans le secteur. Les compagnies d'assurances sont appelées, de ce fait, à adopter les Ntic pour améliorer leurs prestations de service. Ces nouvelles technologies sont assurées, en fait, par différentes parties, entre autres les entreprises spécialisées dans le système informatique et les opérateurs de téléphonie mobile. D'ailleurs, selon M.Messaoudi, elles sont neuf entreprises d'informatique et deux opérateurs de la téléphonie mobile, à savoir Djezzy d'Orascom Télécom Algérie et Nedjma de Wataniya, qui proposent leurs solutions aux compagnies d'assurances. Intervenant à cette rencontre, le superviseur grands comptes d'OTA (Djezzy), Choukri Berghout, a présenté la solution Blackberry. «C'est une station de travail réduite en une portion d'appareil électronique capable d'envoyer des courriers, avec ou sans fichiers joints, de synchroniser ses contacts avec ceux du serveur de messagerie électronique de l'entreprise, de se connecter à Internet, et autant d'applications avancées qu'on retrouve dans un téléphone mobile de dernière génération», a-t-il expliqué. Cette solution permettra aux compagnies d'assurances, et aux autres entreprises, de sécuriser les données, de développer la qualité de service et de gagner plus de temps. Les compagnies d'assurances sont actuellement au niveau de l'essai pour ce système, selon M.Berghout. Dans le monde, ce sont à peu près plus de six millions d'utilisateurs, en grande partie en Amérique du Nord, qui recourent aux bienfaits de cette solution. Pour leur part, les représentants du premier opérateur multimédia Nedjma, Lazizi Hakim et Andaloussi Hicham, ont évoqué les solutions de leur opérateur. Au plan tarifaire, Nedjma propose le forfait entreprise (postpayé ouvert) et le Push to talk qui est un service et qui permet d'envoyer des messages vocaux à un ou plusieurs destinataires. Le Nedjma Push To Talk (P2T) est un service qui offre des avantages incomparables avec un excellent rapport prix/efficacité. Il permet, selon les représentants, de maintenir un contact instantané et permanent entre les collaborateurs, partout en Algérie via le réseau Gprs avec un coût minime sans aucune tracasserie administrative.