Quelque 768.669 Algériens vivant en France sont appelés aux urnes tout au long de la semaine. Le vote débute aujourd'hui à l'étranger. En France, quelque 768.669 Algériens ont rendez-vous avec les urnes. Huit partis politique et quelques listes indépendantes sont en course pour les deux zones de l'Hexagone: zone nord et sud. Dix-huit centres de vote, soit 108 bureaux, ont été mis à la disposition de nos immigrés, (chaque consulat est un centre de vote). L'ambassadeur d'Algérie à Paris, M.Missoum Sbih, a annoncé hier, lors d'une rencontre avec les correspondants de la presse nationale, que les services consulaires ont pris toutes les dispositions nécessaires afin de «permettre à la communauté algérienne en France d'accomplir librement et dans les meilleures conditions possibles son droit civique.» A cette occasion, Son Excellence, l'ambassadeur a fait savoir que les autorités françaises «ont répondu favorablement à toutes nos demandes». Parmi ces mesures, M.Sbih a mentionné la délocalisation des bureaux de vote afin de les rapprocher des électeurs, la facilitation du transport et la multiplication de contacts avec les électeurs par le biais, notamment, du mouvement associatif. Cependant, il y a lieu de craindre un fort taux d'abstention de par la nature du scrutin. Les législatives ont toujours été caractérisées par l'absence d'engouement. Lors des élections de 2002, le taux de participation, en France, n'a pas dépassé les 20%. Les Algériens vivant à l'étranger ne sentent pas la nécessité d'un représentant à l'APN. La majorité des immigrés ignorent les attributions, la nécessité et le rôle d'un député de l'immigration. idem pour les partis politiques. Un grand fossé sépare les formations politiques nationales et les immigrés. L'absence de campagne de sensibilisation, l'absence de contacts réguliers et le manque de travail de proximité hors campagne, expliquent bien cet état de fait. En outre, la conjoncture politique en France pourrait peser aussi sur le taux de participation. Ces législatives interviennent juste au lendemain de la présidentielle et à la veille des législatives en France. Cela veut dire que l'événement pourrait passer inaperçu aux yeux de la communauté algérienne, notamment comme signalé, suite à l'absence de travail de proximité des partis politiques. A l'ambassade d'Algérie en France, on reste cependant confiant. Déjà, on a enregistré presque 10.000 inscrits lors de la dernière révision des listes électorales de novembre 2006. Par rapport à 2002, on a recensé plus de 60.000 inscrits. A noter que deux sièges sont destinés à la communauté algérienne en France. L'un pour la zone nord et l'autre pour la zone sud, et ce, en plus des deux candidats suppléants. En Belgique, ils seront plus de 15.000 électeurs à se rendre aux urnes pour élire un des six candidats postulant à la fonction de député de la circonscription électorale Europe Zone 3. Cinq bureaux de vote seront ouverts à cet effet dans les villes à forte concentration algérienne: Bruxelles, Charleroi, Mons-Colfontaine, Liège et Gand (Flandre). La centaine d'électeurs résidant au Grand Duché de Luxembourg, accomplira son devoir électoral à Bruxelles. Sur les six candidats représentant les partis FLN, RND, RCD, MSP, FNA (Front national algérien) et Mnnd (mouvement national pour la nature et le développement), trois postulants résident en Belgique: le représentant du RND,du RCD et du FLN. Autre particularité depuis l'instauration de la représentation de l'émigration à l'APN, il a échu à deux résidants en Belgique (RND en 1997, l'actuel candidat, et le représentant du FLN en 2002), de représenter la Zone 3. Celle-ci englobe tous les pays européens moins la France, plus la Turquie, l'Ouzbékistan et la Russie.