Présentées dans la journée d'avant-hier devant le parquet du tribunal de Lakhdaria, trois personnes appartenant à un réseau de malfaiteurs s'étendant à plusieurs wilayas du pays dont M'sila, Batna et Tébessa, ont été placées sous mandat de dépôt. En attendant la fin de l'enquête que mène la police judiciaire de la Sûreté de daïra de Lakhdaria, cinq autres malfrats du même groupe ont été mis, également, sous contrôle judiciaire alors qu'une neuvième personne se trouve actuellement en fuite. Ce groupe de malfaiteurs, avec à sa tête le nommé K.R, âgé de 55 ans et habitant à Bouderbala dans la daïra de Lakhdaria, est spécialisé dans le trafic de documents, des sceaux de l'Etat, des cachets d'institutions officielles, de timbres fiscaux, de billets de banque et plusieurs autres documents administratifs. Ayant été informés des agissements douteux de K.R, les éléments de la police se sont rendus au niveau de la place Malek Benabi dans le centre de la ville de Lakhdaria où le malfrat qui était à bord d'un véhicule, avait rendez-vous avec des gens devant venir d'une autre wilaya et à qui il s'apprêtait à fournir des documents falsifiés. Le rendez-vous étant raté, K.R quitte les lieux en empruntant une autre artère avant d'être intercepté par les policiers. A bord de son véhicule, la police découvre divers papiers et documents falsifiés, portants des noms fictifs, dont des cartes grises, des permis de conduire et des cartes d'identité établies dans différentes wilayas du pays. Une perquisition en son domicile, sis à Ouled Belaïd dans la commune de Bouderbala avait permis aux policiers de découvrir un matériel informatique des plus sophistiqués. Des imprimantes, un scanner, des CD ainsi que des faux billets de banque de coupure de 200DA. Interrogé, celui-ci, maçon de son état, niera avoir la moindre connaissance dans le domaine de l'informatique. Chose que son fils, K.S âgé de 21 ans, a démenti face aux enquêteurs en avouant que son père est un véritable «as» de l'informatique. En explorant le matériel trouvé dans le domicile du principal trafiquant, la police découvre des spécimens de documents administratifs, des documents d'état civil falsifiés portant des noms réels et fictifs et certains documents portant les noms de personnes qui furent par la suite interpellées par les enquêteurs.