Les opportunités d'investissement dans les activités portuaires formeront, cette année également, le point focal de la seconde Manifestation pour l'investissement dans les activités des ports de pêche et de commerce halieutique (Minappech) qui a ouvert, hier, ses portes pour deux jours au Palais des expositions des Pins Maritimes d'Alger (Safex). Cette deuxième Minappech, dont la première édition s'est tenue à Alger les 5 et 6 septembre 2006, et qui avait accueilli plus de 400 opérateurs nationaux et étrangers, promet des résultas concluants vu le succès de la première expérience. Celle-ci, qui vise le secteur économique hors hydrocarbures, avait débouché, dès mars dernier, à la conclusion de plusieurs contrats de concession. Une trentaine d'activités différentes sont concernées par ces contrats qui «sont évalués à quelque 1,4 milliard de dinars ou environ 14 millions d'euros» a fait remarquer Tandjaoui Driss, secrétaire général du ministère des Participations et de la Promotion des investissements (Mppi), dans son intervention. Ceux-ci devraient créer, lors de leur exécution, 420 emplois directs sans compter les nombreux autres que la filière peut engranger dans la région où le projet prévu concerne le conditionnement, la vente sur des étals spéciaux, la chaîne de froid...a ajouté ce responsable. De son côté, le secrétaire général du ministère de la Pêche, Fatah Boudamous, a appelé à «une manifestation d'intérêt devant viser une panoplie d'investisseurs et recentrer les prérogatives des responsables et acteurs du secteur.» Le parrainage des pouvoirs publics, en particulier le Mppi, confirme si besoin est, l'importance d'une telle rencontre entre opérateurs spécialisés désireux d'investir dans le secteur. En effet, à travers ce parrainage, une volonté avérée d'incitation et d'encouragement à la création et la promotion d'activités commerciales à forte valeur ajoutée est perçue. Le Salon est organisé conjointement par la SGP-Sogeports et le Groupement d'intérêt commun-(GIC). Cette dernière structure, mise en place en 2004, est constituée de 10 Entreprises de gestion des ports de pêche (Egpp) qui sont Ghazaouet, Oran, Arzew, Mostaganem, Ténès, Alger, Béjaïa, Jijel, Skikda et Annaba. Celles-ci sont, a précisé Tandjaoui, rattachées aux 30 entreprises portuaires relevant du portefeuille de Sogeports. L'autre pôle d'intérêt à relever, est celui de la présence de nombreux acteurs économiques, financiers et sociaux comme la Badr, une banque qui a beaucoup aidé les investisseurs dans le secteur de la pêche, notamment, l'Andi (Agence nationale de développement des investissements) qui aura l'occasion de présenter la nouvelle loi relative à l'investissement en général et les avantages qu'elle propose, le Fgar (Fonds de garantie des crédits aux PME) qui apportera une aide précieuse aux investisseurs porteurs de projets et une garantie aux crédits qui leur seront octroyés par les banques en particulier. Ces trois soutiens financiers, qui accompagnent Minappech 2 sont épaulés dans le volet social par l'Ansej, (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) qui offre aux jeunes sans emploi, par le biais du microcrédit, l'opportunité de se former dans cette catégorie d'activité tout en préservant la continuité et la préservation des métiers traditionnels des hommes de la Méditerranée. Cette convention est destinée à harmoniser les halles à marée et donner un nouveau look technique et attrayant à nos ports de pêche dont beaucoup abritent des flottilles de plaisance et qui appellent à une rationalisation de l'exploitation des espaces portuaires.