Cette année, la participation des élèves issus des écoles privées est une nouveauté. Le pronostic du ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid sera-t-il confirmé? «Notre secteur vise un taux de réussite dépassant les 80% à l'examen de fin de cycle primaire» a-t-il déclaré, hier, en marge de sa tournée à travers certains centres d'examen de la capitale, à l'image de celui du «jardin de la Liberté.» En donnant le coup d'envoi officiel des épreuves, il a avoué que l'objectif est de promouvoir l'éducation et l'enseignement afin de relever le niveau scolaire des élèves. En d'autres termes, M.Benbouzid a lancé un message bien précis. Ce n'est point pour optimiser le nombre de places pédagogiques que cette statistique a été donnée. D'ailleurs, admet-il, atteindre un tel taux de réussite n'est pas une mince affaire. L'équilibre de la réussite, aux quatre coins du pays, est la pierre philosophale tant recherchée. Statistiques et chiffres confirment la donne. Certaines régions, notamment celles du Sud ont enregistré un retard énorme par rapport à d'autres. Avoir recours à la facilitation des sujets n'est pas la solution. Les défaillances n'apparaissent qu'une fois l'admission au cycle secondaire. Autrement dit, une fois qu'il est trop tard. Voulant valoriser l'examen de sixième, le ministre a assuré que les autorités concernées, lui accordent un intérêt particulier. «Il s'agit d'une étape cruciale dans le parcours éducatif de l'élève» a-t-il expliqué. L'examen constitue une étape à franchir pour que le rêve des 740.383 candidats ne devienne pas, de sitôt, un cauchemar. «A cet effet, une session de rattrapage (le 24 juin prochain) a été programmée au profit des élèves n'ayant pas la moyenne exigée» poursuit M.Benbouzid. La prochaine année scolaire sera, faut-il- le rappeler, la dernière dans le cadre des réformes ayant trait au cycle primaire. A une question dans ce contexte, le ministre a souligné qu'une décision a été prise. «Nous organiserons, durant la même période, deux examens différents adaptés aux données pédagogiques et éducatives de chacun.» Quels sont les moyens mobilisés pour la promotion du secteur? «L'Etat a dégagé une enveloppe de 15 milliards de dinars pour l'aménagement, l'équipement et la restauration des établissements scolaires du cycle primaire» soutient un Benbouzid très optimiste. Chiffres à l'appui, M.Slimane Mesbah, directeur de l'éducation de la région centre de la wilaya d'Alger, a précisé que pas moins de 229 centres d'examen, sur 3657,ainsi que 8706 encadreurs -sur un total de 80.000- ont été mobilisés pour garantir le bon déroulement de cette épreuve à laquelle 52.741 candidats se sont présentés. Et d'ajouter que les trois directions de la wilaya d'Alger (est, centre et ouest) prennent en charge le transport des élèves habitant dans des régions éloignées vers les centres d'examen. Dans une autre optique -une nouveauté enregistrée cette année- le ministre a indiqué que 636, soit 0,38%, d'élèves issus des écoles privées sont concernés par l'examen du cycle primaire. Ces écoles ont constitué récemment le sujet ayant fait couler beaucoup d'encre. Intransigeant, le ministre a souligné que deux écoles privées à Alger seront fermées- pour non respect du cahier des charges approuvé par le ministère, à partir de l'année prochaine. Ces écoles paient les conséquences du choix de la langue de Molière pour l'enseignement.