Selon ce que nous avons appris, la FAF aurait reçu une somme conséquente. «Vous trouverez en Algérie, un partenaire attentif à toutes les évolutions et propositions dans le cadre du rayonnement du football et des autres disciplines». C'est ainsi que s'est exprimé M.Abdemalek Sellal dans un message qu'il a adressé au président de la Fédération internationale de football (FIFA), M.Joseph Sepp Blatter, à l'occasion de sa réélection à la tête de cette instance, jeudi dernier. M.Sellal, ministre des Ressources en eau, qui assure l'intérim en tant que ministre de la Jeunesse et des Sports, a, peut-être, voulu ouvrir une nouvelle ère dans les relations avec la puissante Fédération internationale de football. En fait de relations, elles n'existent pas en principe puisque la FIFA ne correspond pas avec les Etats mais avec les fédérations qui lui sont affiliées. Cependant, M.Sellal a, certainement, voulu montrer que le gouvernement algérien ne veut nullement voir son football être considéré comme le mauvais élève de la classe. Dans son message adressé à Blatter il indique: «il me plait de saluer l'action de la FIFA au niveau des pays émergents et notamment en Afrique, dans le cadre des nombreux projets initiés et qui, pour la première fois de son histoire, aura l'insigne honneur d'accueillir la Coupe du Monde et la proclamation de l'Année internationale du football en Afrique». Il ajoute: «Votre reconduction à la tête de la FIFA qui a su s'imposer en tant que force de mobilisation et de rassemblement, constitue en fait une reconnaissance avérée pour votre travail inlassable en vue de faire de cette discipline la plus populaire au niveau mondial, une véritable force pour le rapprochement et l'amitié entre les peuples et la lutte contre l'intolérance». C'est là un nouveau discours, qui diverge de celui que tenait l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, qui avait une opinion pas très favorable sur l'instance de Zurich depuis qu'elle avait mis en garde la Fédération algérienne de football sur les risques que pouvait entraîner au football algérien si celle-ci venait à mettre ses statuts en conformité avec le décret exécutif 05-405 relatif aux fédérations sportives. D'ailleurs jusqu'à aujourd'hui, la FAF est la seule de toutes les fédérations sportives algériennes à ne pas s'être pliée aux dispositions de ce texte, alors qu'elle avait jusqu'au mois d'octobre 2006 pour le faire. Non pas par esprit de singularité mais bien parce que notre football était placé sous la menace d'une suspension à l'échelle internationale si cette mise en conformité s'était faite. Au moment où le pays cherchait à se replacer à l'échelle planétaire, une sanction de ce genre aurait fait pagaille. Cette nouvelle donne s'exprime, également, par le fait qu'une somme assez importante aurait été débloquée en faveur de la FAF par M.Sellal. L'instance du football algérien se débat, depuis belle lurette, dans d'importants problèmes financiers. On sait, par exemple, qu'elle n'a pu obtenir sa subvention annuelle de 2006 au titre de la refondation du football, justement parce qu'elle ne s'était pas conformée aux instructions du décret sur les fédérations sportives. Le seul argent qu'elle a pu avoir, c'est celui de la préparation des équipes nationales espoirs et féminine qui préparent les Jeux africains de 2007. Avec celui que M.Selall lui aurait fourni, elle obtient une bouffée d'oxygène dans une phase d'asphyxie. Maintenant, il faudrait savoir ce que sera l'après-Sellal, puisque celui-ci n'est là qu'à titre intérimaire. Justement, jusqu'à quand va durer cet intérim? Et puis qui va prendre la suite? Ce sont là deux questions que se pose avec persistance le mouvement sportif national appelé, par ailleurs, à faire des Jeux africains un rendez-vous réussi.