Pour lui, le MJS ne saurait être exclu de la responsabilité de la situation qui prévaut dans cette discipline. «Ce que je viens de dire ne doit pas être assimilé à une réponse d'une quelconque intervention d'une ou plusieurs personnes mais doit être accepté comme un éclairage pour l'opinion publique». C'est ainsi que s'est exprimé, hier matin, sur le ondes de la Chaîne III de la Radio, le président de la Fédération algérienne de football, M.Hamid Haddadj, interrogé sur la récente sortie médiatique du ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, au cours de laquelle il a fustigé l'instance du football algérien et a, presque, laissé entendre qu'elle était la cause du mal qui ronge la première discipline sportive du pays. C'est ainsi que, s'agissant de l'opacité qui entourerait la gestion de la FAF, M.Haddadj a indiqué que c'était là «une affirmation sans cesse rabâchée alors que l'on sait que la FAF n'a rien à cacher. Je tiens, donc, une nouvelle fois à dire que le financement de la FAF qui se fait soit par des aides et subventions publiques, soit par des actions de sponsoring, fait l'objet d'un suivi et d'une gestion transparente par un cabinet d'expertise très connu sur la place d'Alger et cela, chaque année. Ces opérations sont menées conformément aux dispositions légales et réglementaires en matière de contrôle des dépenses publiques, J'ajoute que la Fédération a reçu, récemment, des inspecteurs de l'Inspection générale des finances qui ont contrôlé sa gestion pour l'exercice 2005-2006. Je trouve, donc, dommage que certaines assertions se fassent avec une extrême légèreté sans mesurer les conséquences néfastes qu'elles peuvent avoir sur l'opinion publique. Je tiens, également, à apporter une précision de taille sur une information, qui veut faire croire que la FAF a reçu sa subvention au titre de l'exercice 2006. La Fédération n'a rien reçu de cette nature pour l'année en question. Il faut simplement souligner que certains oublient de dire que l'argent versé, l'a été, au titre de la saison sportive 2005-2006, ce qui n'a rien à voir avec un exercice annuel». Il a été, en plus reproché, à la FAF d'avoir utilisé l'argent versé au titre de la subvention pour l'achat du terrain sur lequel est érigé son siège. Le ministère demande, d'ailleurs, que cet argent lui soit remboursé. Sur ce thème-là, M.Haddadj a déclaré que «cette question est dépassée et on en a largement parlé. Le fait est, qu'il y a eu des réunions des deux parties au cours desquelles il a été acquis que cette dépense était parfaitement justifiée. Nous avons payé deux tranches de cet achat auprès de la Direction des domaines et c'est en 2006, après que la 3e tranche ait été payée, que le MJS intervient pour nous dire que ceci est anormal et qu'il va falloir rembourser. Pourquoi, donc, ce ministère n'a-t-il rien dit auparavant? Et puis, cet achat ne s'est-il pas fait avec son accord comme l'attestent les documents paraphés par lui et qui sont au niveau de ses services? A ce que l'on sache, tout ce qui est fait au niveau de la FAF est réalisé en fonction d'un contrat-programme accepté et signé par le MJS». Concernant l'idée que l'équipe nationale «profite, en ce moment, des produits de l'école européenne», le président de la FAF reconnaît que ce constat est réel, «mais je demande à qui revient la construction de centres de formation pour les clubs et pour la Fédération? Aux pouvoirs publics, non? Je trouve malheureux que l'on parle ainsi, car l'équipe nationale a besoin de ses meilleurs talents où qu'ils se trouvent et, pour moi, cette équipe nationale est formée de jeunes Algériens». A propos du terrain qui se trouverait à Koléa et que l'on va mettre à la disposition de la FAF pour qu'elle y érige son centre de formation, M.Haddadj fait part de «sa surprise». «J'ai appris cela par la presse. La FAF n'a reçu aucun courrier indiquant qu'elle va avoir un terrain du côté de Koléa. Si cela était vrai, nous applaudirions cette initiative comme nous le ferions pour le centre de Sidi Moussa que la FAF réclame depuis longtemps, car elle est engagée dans une entreprise de grande envergure qui consiste à préparer l'équipe nationale de U17 qui jouera le Championnat d'Afrique des nations de 2009 que l'Algérie va organiser». Au sujet de la DTN, M.Haddadj dira que «ce n'est pas la FAF qui a créé ce problème. Nous avions applaudi la nomination d'un DTN par le MJS mais, à ce jour, la FAF n'a reçu de ce monsieur aucun document concernant le développement du football en Algérie». Pour terminer, M.Haddadj s'insurge contre le fait que «l'on cherche à faire porter à la seule FAF, le poids de la situation qui prévaut dans notre football. Je trouve cela manichéen, car la réalité est que nous sommes tous responsables de cette situation. Il faut que chacun reconnaisse ses fautes et ses erreurs».