Les Chinois investissent le domaine minier algérien. Ils seront, désormais, en force à prospecter le sous-sol. Sur neuf sites proposés à la prospection, ils ont obtenu sept blocs. Véritable victoire! Les sociétés chinoises ont raflé les plus importantes offres. En formulant des offres intéressantes, elles ont devancé de loin leurs concurrents canadien, britannique et marocain. Rien que la société CGC Over-seas construction a décroché, à elle seule, six sites de prospection de l'or et du cuivre. Il s'agit de deux sites situés à Tindouf (bled M'dina et Akilet deliel) et de quatre à Tamanrasset (Tin zabane, Amescor, Chet iller, Tihimatine). Le septième, celui d'In Allarène, a été décroché par le groupement chinois geoengénring corporation. Ce site, faut-il le souligner, a suscité un grand intérêt des soumissionnaires. Seul, le bloc de Tan chaffao (cuivre-or) a été attribué à la société canadienne Mines Cancor INC. Quant au site Ihaouhaouene, il n'a pas fait l'objet de soumission. C'est ce qui ressort de la cérémonie d'ouverture des plis financiers, tenue hier au ministère de l'Energie et des Mines. Le représentant de l'agence nationale du patrimoine minier (Anpm) a fait savoir que les permis de prospection seront délivrés dans les dix prochains jours. Les Chinois vont bientôt se mettre au travail. Avant d'entamer la prospection, ils procéderont à la création d'un joint-venture avec leur partenaire Sonatrach. Pour rappel, l'offre d'appel portant sur l'adjudication de 18 sites miniers dont neuf en protection et neuf en prospection a été lancé en janvier. L'agence nationale du patrimoine minier (Anpm) s'est débarrassée donc de la première étape. Il reste la partie concernant l'exploration. L'agence procédera, demain, à l'ouverture des offres. Les Chinois seront, sans doute, nombreux à soumissionner pour cette partie. Pas question de rater une telle opportunité! Ces offres tombent à point nommé au vu de la stratégie adoptée par le géant asiatique. Ce dernier compte élargir son activité en Afrique, particulièrement en Algérie. Pour eux, c'est l'occasion ou jamais de renforcer leur présence en Algérie. Le rapprochement politique entre les deux pays a beaucoup stimulé les opérateurs chinois à s'y installer. Lors de son déplacement en Chine en 2006, le chef de l'Etat a invité les opérateurs chinois à intensifier leur coopération avec les opérateurs algériens. Message reçu. Les Chinois sont de plus en plus nombreux dans les secteurs névralgiques. Après avoir accaparé le secteur de la construction, les Chinois lorgnent le secteur de l'énergie. Contrairement aux Français, ils ont fait preuve de courage en engageant des investissements solides.