El-Bahia a enregistré son pic de touristes durant la saison 2003, où l'on a recensé près de vingt millions d'estivants. Le coup d'envoi officiel de la saison estivale a été donné jeudi au niveau de la commune de Mers El Hadjadj, localité distante de 40km d'Oran. Cette commune a raté de quelques pouces, l'année dernière, le prix de la plage la plus propre. La campagne s'annonce prometteuse si l'on croit les déclarations des responsables locaux qui ont mis les bouchées doubles. D'autant plus que les bilans de la saison écoulée ont fait réagir le wali d'Oran, notamment sur la question du déversement des eaux usées dans la plage de Saint Germain (Aïn Turck), commune où l'on avait mis le paquet en lui attribuant un budget de 9 milliards de centimes sur les 16 milliards dégagés pour le nettoiement et la prise en charge des plages d'Oran. Les eaux usées se déversaient tout droit dans la grande baie, alors qu'une station de relevage a été fraîchement installée et mise en fonction. A l'approche de chaque saison estivale, on avance des chiffres, des montants importants. Mais surtout, des mises en garde, contre tout contrevenant. Manière de rassurer le touriste et l'estivant. Seulement les bilans ne sont pas, dans la plupart des cas, reluisants. Cette wilaya qui recèle au total une trentaine de plages, est confrontée à la lancinante et habituelle question des eaux usées qui se déversent directement dans la grande baie, dans plusieurs plages. Sauf que cette année, l'on annonce que l'application des textes sera rigoureuse et tout déversement sera pénalisé. La direction de l'action sociale s'est mise, pour sa part de la partie cette année, en prenant en charge le nettoiement de trois plages et ce, dans le cadre Algérie Blanche. Comme on attend toujours les orientations de la tutelle quant à l'investiture sur le terrain des équipes des saisonniers de nettoiement des sables dans le cadre, également, de la même opération. Pour l'heure, l'on saura qu'une vingtaine de plages seront ouvertes aux baignades. Quant au reste, c'est-à-dire les six autres, ces dernières sont soumises, pour l'heure, à d'intenses analyses de la qualité des eaux avant de prononcer le verdict final. La pollution, due essentiellement au déversement des eaux usées pose un sérieux problème et assène un sacré coup au rendement touristique balnéaire. Sachant qu'Oran est à vocation touristique, plusieurs paramètres y ont été pris en considération, nous renseigne-t-on. A commencer par la mise en place d'un dispositif de lutte contre les incendies de forêts, la révision du concept «transport», notamment desservant la Corniche et l'animation artistique et culturelle. Sur le registre de la prévention contre les feux de forêts, plus de 4500 ha sont concernés et endigués par l'ouverture des pistes. En ce sens, 37km ont été ouverts, ce qui permettra l'accès facile aux véhicules anti-incendie. Comme on a aménagé 70 autres kilomètres. Une dizaine de postes de surveillance seront dispatchés sur l'ensemble des forêts de la wilaya, plus précisément celles vulnérables aux incendies. Au titre de nettoiement des forêts, l'on saura que 380 ha de forêts ont été traités. Aussi, huit brigades mobiles seront mobilisées ainsi que trois camions-citernes et deux véhicules aménagés à l'effet de détection des incendies de broussaille. Par ailleurs, les éléments de la Protection civile seront déployés sur plusieurs axes routiers jugés à haut risque, notamment la corniche supérieure qui constitue un danger pour la circulation. Le Théâtre de verdure, comme à l'accoutumée, abritant d'intenses activités artistiques, connaîtra aussi certains réaménagements et ce, dans la perspective de mieux contenir les grandes foules. Rappelons qu'à partir de ce mois, ce théâtre vivra au rythme des festivals des chansons kabyle, chaâbie, moderne et raï et ce, jusqu'à septembre.