L'ambassadeur d'Allemagne en Algérie tiendra à ce propos, demain, une conférence de presse. Les banques étrangères affluent vers l'Algérie. Leur installation, après avoir obtenu l'agrément, est significative de l'intérêt porté à ce créneau. Elles sont 14 banques étrangères à avoir décroché le sésame de la part du Conseil du crédit et de la monnaie. La quinzième est en route. Il s'agit de la Deutsche Bank. Basée à Francfort, cette banque a plusieurs filiales. Les plus importantes sont à Londres, New York et Singapour. L'ambassadeur de la République d'Allemagne en Algérie tiendra, demain, une conférence de presse à ce propos. L'objectif étant de présenter les projets d'implantation du groupe Deutsch Bank en Algérie. Cette banque a déposé, en 2006, une demande d'agrément auprès de la banque d'Algérie. Celle-ci a accordé plusieurs demandes de banques étrangères dont la française Calyon qui vient d'obtenir son agrément. Selon la Banque d'Algérie, environ dix banques arabes et européennes ont présenté des demandes d'agrément pour ouvrir des bureaux et des branches durant cette année. La nouvelle réglementation, imposant des conditions plus strictes, n'a finalement pas exercé un effet dissuasif. Un tel engouement en investissement dans ce secteur, réside en fait dans la loi algérienne qui «permet la création d'établissements financiers sous forme de banques d'affaires ou de sociétés de leasing». L'intérêt des banques étrangères s'explique aussi par l'importance du marché national et la situation économique du pays. Mais souvent, les nouveaux acteurs tablent sur leur expérience et leur savoir-faire. Ils considèrent, en fait, que la réforme bancaire, mise en oeuvre dans le secteur public, a encore beaucoup de chemin à faire. Une des solutions retenues par les pouvoirs publics pour hâter cette modernisation d'un secteur stratégique est la privatisation. Celle-ci a commencé avec l'opération d'ouverture du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA) et de la Banque de développement local (BDL). La Banque nationale d'Algérie (BNA) et la Banque extérieure d'Algérie (BEA) vont connaîtrent, quant à elles une opération profonde de modernisation. En plus des garanties et avantages offerts, il y a l'attrait d'une économie en pleine expansion: un programme quinquennal de relance, devant mobiliser quelque 100 milliards de dollars d'investissement entre 2005 et 2009, avec la création de nombreux emplois, et le développement des régions des Hauts-Plateaux et celles du sud du pays. Ces changements s'accompagnent de la mise en place de plusieurs organismes, institutions et structures de soutien et de facilitation du travail des banques. Citons les établissements spécialisés, entre autres, la Cagex, Sofinance et la Bourse d'Alger. Mais la concurrence des grandes banques occidentales, comme la BNP ou la Société Générale, côté français, a suscité une inquiétude auprès des banques publiques algériennes. Les responsables rassurent que l'installation des banques internationales européennes ou des pays du Golfe est une bonne chose pour ce secteur. Leur argument: il y a des segments de marché qui ne sont pas encore couverts, à l'exemple de l'immobilier.