Les travailleurs se disent fatigués de supporter les harcèlements moraux et dénoncent l'atmosphère délétère. Rien ne va plus à l'école des jeunes aveugles et malentendants de Boukhalfa. Les travailleurs regroupés autour de la section syndicale de l'école ont crié leur colère et exigé le départ du directeur de l'établissement. Ce 9 juin, la section syndicale de l'établissement s'est réunie et a rendu publique une déclaration dans laquelle il est dénoncé ce que les syndicalistes appellent: le despotisme du directeur expliqué par Mme Chigara, la secrétaire générale de la section et M.Touati, un membre du bureau comme étant une dictature du fait que le directeur gère cette école comme un bien personnel. De même que les syndicalistes appuient leur déclaration par ce qu'ils appellent un constat en affirmant, par exemple, que les recrutements se font sur la base de relations familiales. La gestion de l'école, selon eux, est, en fait, «une gestion par, délégation à des membres de la famille du directeur». Comme ils parlent d'humiliation quasi quotidienne des travailleurs par ce même responsable et enfin, ils citent les entraves à l'exercice du droit syndical et pour illustrer ces derniers propos, les syndicalistes citent le fait que des syndicalistes et, notamment les travailleurs vacataires sont carrément empêchés de militer. Ils disent que des menaces allant jusqu'aux licenciements sont proférées contre ces vacataires qui font montre du désir de se syndiquer. Aussi et à l'issue de la réunion de la section regroupant 44 travailleurs sur les 60 que compte l'école, il a été décidé d'organiser pour le mercredi 13 juin, une journée de protestation. Les syndicalistes qui disent que les travailleurs sont fatigués de supporter les harcèlements moraux et que l'atmosphère de travail est trop délétère, exigent carrément le départ du directeur et restent mobilisés et solidaires. Enfin, et selon la section syndicale, si aucune solution n'est trouvée et la solution passe par le départ du directeur, les syndicalistes auront recours à d'autres formes de protestation plus significatives. En attendant, il semble que les conditions de travail et le climat général de cette école ne sont pas pour assurer le bien des pensionnaires.