Ils revendiquent entre autres le départ de l'actuelle direction et interpellent le DAS de la wilaya de Tizi Ouzou pour mettre un terme à cette situation qui pénalise les élèves. Le bureau exécutif de l'union de wilaya UGTA a apporté, dans une déclaration rendue publique avant-hier, son “soutien indéfectible aux sœurs et frères syndicalistes et travailleurs de l'école des jeunes non voyants (EJA) de Boukhalfa”, banlieue ouest de la ville de Tizi Ouzou, en grève depuis le 10 novembre. Dans son document, ce syndicat tient à “dénoncer le comportement irrespectueux du directeur de l'action sociale de la wilaya à l'égard des responsables des instances de l'union de wilaya et union locale au moment où celles-ci voulaient trouver une solution au problème avant même le déclenchement de la grève décidée à l'unanimité des travailleurs”. Le bureau syndical (UGTA), s'élève contre “le mutisme et le mépris de la tutelle”, à répondre favorablement aux doléances des travailleurs dont le seul souci “est de préserver leur dignité et un cadre serein de travail au seul profit des enfants handicapés de cette école”. Le document syndical ajoute que devant de “tels comportements, nous ne pouvons nous taire et rester passifs ou d'accepter le diktat de deux directeurs qui assumeront seuls l'éventuelle dégradation de la situation prévalant au sein de l'établissement”. Dans la même déclaration, il est fait “appel aux autorités locales et centrales pour apporter une solution urgente avant l'aggravation de la situation”. De leur côté, les parents d'élèves de l'école de jeunes non voyants, sourds-muets et malentendants de Boukhalfa, l'union des non-voyants de la wilaya, les associations des non-voyants des daïras, l'union des malentendants de la wilaya, s'adressant dans une lettre, datant du 5 novembre dernier, au directeur de wilaya de l'action sociale, au wali de Tizi Ouzou et au ministre de la Solidarité nationale, s'élèvent, en revanche, contre les “agissements des responsables de la section syndicale de l'EJA de Boukhalfa”, qualifiant “d'injustifiée” l'action de la grève visant “à perturber la scolarité de nos enfants et à les prendre en otages pour satisfaire les intérêts étroits d'un groupe d'agitateurs et de manipulateurs au nombre de six éléments”. Ces parents d'élèves considèrent “irrecevable globalement et dans le détail”, l'action du débrayage, car “il pénalise d'abord les intérêts des élèves non voyants et malentendants scolarisés au sein de cet établissement”. Ils rappellent dans leur lettre que “deux directeurs ont déjà été victimes des agissements de ce groupuscule qui se cache derrière le syndicat”. “Nos enfants n'ont pas d'autres structures que l'EJA de Boukhalfa, alors que grâce, barakat ! Qu'on laisse travailler le directeur, qui s'assigne depuis la rentrée scolaire 2007/2008 des objectifs nobles en vue de l'épanouissement de nos enfants…”. Ces parents, qui ont d'ores et déjà lancé une pétition pour soutenir le directeur de l'EJA, se “réjouissent des changements positifs apportés dans la gestion de l'établissement et surtout des résultats obtenus aux examens de fin d'année scolaire 2006/2007”, présentés comme une “preuve irréfutable des efforts entrepris par ce responsable”, citant les 98% de réussite à l'examen de 6e AF et les 100% au BEM. S. Yermèche