L'équipe de la Kabylie a de quoi craindre sa sortie africaine de vendredi prochain. Le ciel est tombé sur la tête de la JSK, ce vendredi en demi-finale de la Coupe d'Algérie. Une espèce de coup de bambou sur le crâne qui, en plus de vous assommer, vous laisse une trace indélébile. Quand on l'a vue à Blida, vendredi, on ne peut se gêner de dire pour elle: «vivement les vacances!» Mais ces vacances sont encore loin pour le club de la Kabylie qui va devoir enchaîner, dès vendredi prochain, avec la phase de poules de la Champion's League africaine, une épreuve qui va la garder sur le pont des compétitions jusqu'au mois de septembre lorsqu'elle se jettera dans l'ambiance du championnat algérien 2007-2008. Un programme complètement surnaturel pour une formation qui ne dispose ni de centre de récupération, ni d'un autre de remise en forme et dont les joueurs ont des capacités d'athlètes amateurs, même s'ils ont fait du football leur gagne-pain. De là à parier que la JSK risque de débuter la saison algérienne sur le même rythme que celui de la précédente, c'est-à-dire par des défaites, il y a un pas aisément franchissable. Cela pour dire que la CAF est hors sujet en ce qui concerne le calendrier de ses compétitions, un calendrier qui tient compte, uniquement, des exigences des compétitions nationales des pays subsahariens et n'est guère intéressée par ceux des nations du nord du continent. Mais ceci est une autre histoire. Ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est cet immense camouflet reçu par la JSK à Blida face l'USMA. Une de ces défaites qui font mal tant par l'ampleur du score que par la manière dont on a été dominé par l'adversaire. Parce qu'on n'insistera jamais assez sur l'extraordinaire détermination affichée par l'équipe algéroise dans une demi-finale que tout le monde prédisait serrée. Il n'en fut tellement rien que sur le terrain, il n'y a eu qu'une seule équipe, celle de l'USMA. Il est vrai que la JSK était amoindrie des services de ses deux meilleurs joueurs de la saison, à savoir Dabo et Wassiou ainsi que de Rabie Meftah, cela n'enlèvera rien au mérite de la formation algéroise dont la supériorité a été, à certains moments du match, incontestable. Pour tout dire, Ammour et ses camarades se sont baladés devant un adversaire moribond qui semblait être en train d'accomplir un match de trop. Ce scénario fut tellement manifeste et les occasions de l'USMA tellement nombreuses qu'on se dit que la JSK s'en est, peut être, bien sortie avec une défaite de cette ampleur. La JS Kabylie fut en-deçà de ce que l'on attendait d'elle dans presque tous les domaines, en particulier celui de la fraîcheur physique qui a fait perdre à ses joueurs de nombreux duels comme celui de Harkat sur l'action du 4e but de l'USMA où, pourtant, parti avec deux bons mètres d'avance pour la conquête du ballon sur Doucouré, il s'est fait rattraper par celui-ci avant de se faire doubler. C'était le duel que perdait un cadet devant un senior et on vous assure que Harkat n'a rien d'un cadet tant par la taille que par l'âge. D'un autre côté, il y a eu des défaillances de certains cadres de l'équipe comme Zafour et Yacef. Surtout ce dernier qui a offert le premier but à l'USMA en se retrouvant dans une position inexpliquée pour lui de défenseur latéral gauche et qui a raté tout ce qu'il a entrepris lorsqu'il lui arrivait d'attaquer comme le définit son rôle. Cette sortie complètement manquée de la JSK emplit de doute et d'incertitude ses supporters à une semaine de son match contre l'Ittihad de Tripoli dans le cadre de la Champion's League afrricaine. Cette équipe dans sa version de Coupe d'Algérie est vouée à jouer les utilités dans sa poule. Elle va récupérer Dabo, Wassiou et Meftah qui lui apporteront certainement plus de mordant mais il restera à savoir si la défaite contre l'USMA ne laissera pas de traces sur le plan mental. On devine donc qu'il reviendra à son entraîneur, Azzeddine Aït Djoudi, de trouver le moyen de l'amener à se ressaisir sans quoi, c'est vers une nouvelle désillusion qu'elle se dirige en Coupe d'Afrique.