Les massifs forestiers, sis au sud de Tizi Ouzou, ont été hier, une nouvelle fois, la cible d'intenses bombardements, et des hélicoptères ont survolé ces massifs, durant la matinée d'avant-hier. Les hélicoptères ont, surtout, ciblé les zones réputées être des zones de passage et/ou de repli des éléments armés. On pense que c'est depuis ces zones, fortement boisées et difficiles d'accès, car les sentiers muletiers sont pratiquement tous minés par les terroristes, que souvent les éléments armés opèrent des descentes dans les endroits isolés. C'est le cas, notamment, en certains endroits du CW128 menant de Tizi Ouzou sur Boghni, ou encore du CW147 menant vers Mechtras et passant par Betrouna et Maâtkas. Le CW128 longe la forêt de Boumahni et celle d'El Maj, alors que le CW147 chemine le long de la forêt dite d'Amjoudh. Certes, les éléments armés semblent peu actifs, et les citoyens habitant les zones proches de ces massifs forestiers affirment que les «passages» d'éléments armés ne sont plus observés, depuis quelque temps. Il est vrai que les forces de l'ordre ne laissent aucun répit aux groupes terroristes, et ces derniers semblent désemparés avec la destruction des réseaux installés. En effet, avec le démantèlement des réseaux de soutien, les éléments armés semblent perdus et les forces de l'ordre ont perfectionné leurs méthodes de lutte. Malgré cette relative accalmie constatée, ces jours derniers, sur le territoire de la Kabylie, il est certain que la vigilance doit être de mise. Placer un engin explosif est des plus faciles, et dresser un faux barrage est un jeu d'enfant qui ne demande rien d'autre que la volonté de nuire. Les autorités sécuritaires, ne pouvant placer un policier derrière chaque Algérien, ont, semble-t-il, préféré s'appuyer sur le renseignement. Avec une meilleure collaboration des populations, la lutte apparaît comme possible et relativement simple. Les jours du terrorisme semblent, ainsi, comptés avec la collaboration effective des populations. Les sorties sur le terrain des forces de l'ordre servant, en somme, à localiser et détruire les casemates et autres endroits utilisés comme abris, où les groupes armés entreposeraient leurs engins de mort. Les sorties sur les massifs forestiers, avant-hier, se sont soldées par le pilonnage des lieux, mais aucun bilan n'a été rendu public par les forces de l'ordre.