L'étau se resserre de plus en plus sur le groupe armé retranché dans la forêt d'Amjoudh au sud de Tizi Ouzou. Rappelons que le ratissage déclenché depuis maintenant quinze jours bat son plein et les forces de l'ordre ont bouclé un large périmètre allant jusqu'à Beni Zmenzer et alentour. Les forces de l'ordre qui ont installé des batteries de roquettes au lieudit Tassadort ont ciblé avant-hier matin le massif forestier. Les militaires aidés par les patriotes et la garde communale qui connaissent bien le massif, ont entrepris depuis une dizaine de jours l'opération de désamorçage des engins explosifs semés par le groupe terroriste autour de son antre afin justement de ralentir la progression des troupes. Hier matin, les forces de l'ordre ont accroché vigoureusement le groupe retranché en ce massif. De violents échanges de tirs ont été entendus par les riverains qui soulignent leur intensité. Si toutes les nuits, les riverains affirment entendre des tirs, ceux d'avant-hier matin étaient des plus soutenus, c'est sans aucun doute que le groupe encerclé cherchait à fuir ces lieux, devenus trop «malsains» pour eux. Les forces de l'ordre qui ont bouclé un large périmètre de la zone ne leur ont pas permis cette sortie. Aussi, il semble que ces terroristes, en nombre assez important, souligne-t-on, et qui se seraient retranchés dans ce massif pour mettre au point, disent des sources, un véritable plan infernal pour mettre la région à feu et à sang durant, notamment le Ramadhan, mais ces terroristes seraient en très mauvaise posture, les forces de l'ordre ayant encerclé toute la zone. Ces éléments armés se seraient, ajoutent d'autres sources, retranchés dans des abris et autres caches et tunnels datant pour la plupart de la guerre de Libération nationale. N'ayant plus de logistique, encerclé de partout, les terroristes n'ont plus d'autre issue que de se rendre. Selon des villageois de la région, l'accrochage d'avant-hier matin et qui a duré deux heures environ près du village d'Iarrafène près de Beni Zmenzer, un hameau proche d'Amjoudh a été assez important mais n'a encore livré aucun bilan. Des renforts en militaires sont d'ailleurs attendus incessamment pour que le ratissage soit encore plus hermétique et ne donne aucune occasion au groupe encerclé de s'échapper. Depuis avant-hier, le versant sud de Maâtkas, la forêt d'El Maj proche de Boghni et d'autres maquis de cette région, sont sous haute surveillance. Maâtkas est une région bordant le massif, et plusieurs de ses maquis et massifs ont été soumis à un pilonnage en règle par les forces de l'ordre. Les hélicoptères qui ont et à plusieurs reprises survolé et pilonné le massif d'Amjoudh ont cessé leur bombardement sans doute pour permettre l'avancée des militaires vers le coeur du massif. Cette opération sans doute et au vu de la situation sur le terrain, est partie pour durer. Le groupe encerclé étant semble-t-il assez important, du moins au vu des tentatives faites pour fuir la nasse tendue par les forces de l'ordre. En l'absence de bilan officiel, il n'est gère permis de spéculer sur le nombre de terroristes abattus, mais on souligne que la fin du groupe n'est qu'une question de jours. Le ratissage se poursuit toujours.