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Entre hier et aujourd'hui
45E ANNIVERSAIRE DE L'INDEPENDANCE IKDJANE
Publié dans L'Expression le 05 - 07 - 2007

«Dans le maquis, nous rêvions du jour où nous retrouverions nos familles, notre village, vivre en paix...»
Ikdjane, un douar de la commune de Tifra, est situé au sud-ouest de la forêt d'Akfadou où était implanté le fameux PC (poste de commandement) du colonel Amirouche. Un douar qui jouxte la forêt d'Akfadou connue pour son air frais, fruit des milliers d'hectares de chênes et de pins. L'huile de ses oliviers, qui couvrent toute la région, fait parler d'elle dans toute la région de basse Kabylie. Ikdjane, qui fut le lieu où le colonel Amirouche se sentait plus en sécurité au temps de la guerre de Libération, a vu tomber ses meilleurs enfants au champ d'honneur et toute sa population déportée vers Ziwi. Les affres de la guerre, la misère n'avaient alors épargné aucun de ses habitants contraints pour certains à l'émigration et d'autres à s'exiler en ville. Le gros des enfants du douar a préféré cependant le sacrifice pour la liberté, la quiétude et l'indépendance de la patrie. Ils sont plus de 400 à avoir donné leur vie pour que l'Algérie se libère du joug colonial. «Dans le maquis nous rêvions du jour ou nous retrouverions nos familles, notre village, vivre en paix...» raconte, sur un ton d'amertume, un moudjahid, contraint, aujourd'hui encore, à porter une arme, poursuivant le combat pour cette liberté chèrement acquise et que les terroristes menacent toujours. Une descente terroriste a eu lieu, il y a quelques années, pour dépouiller les habitants de leurs armes de chasse. En patriote, il se rappelle du temps d'avant et pendant la révolution. Dans le détail, il décrivait la souffrance d'une population malmenée de part et d'autre. Une population qui s'était comme un seul homme mobilisée pour recouvrer son indépendance. Chacun y allait de sa tâche pour venir à bout d'une armée coloniale des plus équipées. A la mémoire des martyrs, un monument ou stèle ont été érigés, en signe de reconnaissance aux maquisards tombés au champ d'honneur durant la guerre de Libération. 45 ans après, le douar existe encore avec ses habitants sans pour autant connaître de changements notables. Une route principale goudronnée après un usage en tant que piste durant plusieurs années. Jusqu'à il y a trois ans, les enfants de ce douar parcouraient des kilomètres pour aller au collège le plus proche, celui de la commune d'Akfadou. Les filles allaient à El Kseur. Il a fallu beaucoup de démarches et de péripéties pour les parents pour voir se réaliser enfin un CEM. Un long combat, des interventions diverses, l'association de l'école du douar qui date de l'époque coloniale, s'est battue sur tous les fronts pour aboutir à ce projet. Sa première promotion a vu le jour cette année. Un taux de réussite au BEM assez faible induit essentiellement par un encadrement inadéquat. Enseigner à Ikdjane équivaut à un sacrifice, devait-on comprendre. Avec ses sept villages, le douar vit malgré tout. Des petits commerces, constructions plus ou moins modernes, fruit de l'émigration, faut-il le souligner. Exception faite de l'antenne communale d'état civil, le CEM et l'école primaire, aucune autre bâtisse publique n'est visible. Tout est privé ici. Un tout qui représente des maisons individuelles mais point de fabrique encore moins d'usine pour absorber le chômage endémique qui frappe la jeunesse locale qui vit d'activités ordinaires. L'agriculture, l'élevage d'ovins et de bovins et de poulets. La rente en devises, produit du labeur des émigrés, vient pour atténuer l'inexistence de richesses et d'investissements. Les générations montantes en profitent pour s'installer ailleurs. Diplômés ou pas, le recours est systématique. Les travaux forestiers sont légion. La coupe des pieds-droits et des manches pour l'outillage agricole est aussi une pratique commerciale. La forêt en pâtit sérieusement. «Il faut voir pour croire», s'indignait un étudiant défenseur de l'écologie. En effet, les jeunes villageois s'organisent pour des activités culturelles mais aussi la défense de la nature. L'association écologique du village Aït Mahiou fait un travail de fourmi dans ce sens. Mais face au chômage galopant, les efforts sont presque nuls puisque les atteintes à la nature sont si présentes qu'il faut toute une armée pour y mettre fin. Ainsi va la vie à Ikdjane, douar oublié des dieux et des gouvernants. L'indépendance du pays n'a eu que très peu de retombées, estiment les concernés. Les habitants continuent à émigrer, faute d'emploi fixe, de développement durable, bref, d'une vie meilleure.

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