L'enfant de la rue (Mozart), Belcourt, «sosie vocal» du regretté Dahmane El-Harrachi vient, encore, de frapper fort avec son dernier tube sur l'équipe du Chabab Riadhi de Belouizdad. Qui est Salah Dziri ? De son vrai nom Salah Brahimi, âgé de 36 ans, père de deux charmants enfants, Louiza et Merouane. Issu du quartier populaire de Belcourt, il doit son nom artistique au défunt Mustapha El-Anka qui, en entendant sa voix, lui conseilla de s'appeler «Salah Dziri». Autodidacte, à 14 ans, il imitait le regretté Dahmane El-Harrachi en fredonnant ses airs. A 16 ans, il prit son «1er» mandole tout en interprétant et composant ses morceaux, il entra de plain-pied dans le «bal du chaâbi», proprement et dignement. Deux années plus tard, à 18 ans, en compagnie (son orchestre) de Mohamed Méditerranéo à la guitare, Abdelghani Mokhtari au violon et Brahim Aggad à la derbouka, actuellement tous des professionnels, il animait les fêtes familiales où il était très demandé des quatre coins de la capitale et même en dehors. La première cassette, un succès, il l'enregistra en 1990 chez les frères Torki au Bd des Martyrs, et depuis, chaque année, malgré les difficultés et les contraintes, il met sur le marché un album de qualité. Salah possède à son actif 7 albums, 1 CD qu'il a produit et édité chez Cadic en plus de 3 cassettes enregistrées chez Soca (ex-Mélodie) et Méga-Vision. En parallèle, il a enregistré deux clips pour l'émission «Ibtissama» sous la direction du réalisateur Tifoura. A signaler que ces clips n'ont pas été diffusés par l'Entv et ce, tenez-vous bien, depuis... 1995 à ce jour ! A notre question sur ce «boycott» qui ne dit pas son nom, Salah nous répond: «Je me demande pourquoi? Vous savez, je suis déçu par le favoritisme, car avec 15 années d'expérience dans l'audiovisuel et mes parents qui se sont sacrifiés pour la libération du pays, j'estime que j'ai, ne serais-ce qu'un «petit» droit pour un passage à la télévision qui, à ma connaissance, appartient à tous les Algériens.» Puis, l'artiste poursuit: «Nous ne demandons rien en contrepartie, mais un peu d'encouragement des médias ne coûte rien...» Pour ce tube, qui sera mis en vente, dès jeudi, Salah le dédie au Chabab de Belouizdad, à tous les enfants de Belcourt, et particulièrement à Saïd Benarab dit «Chibani» et Saïd M'henni «Rue de la Paix». Terminant notre entrevue, Dziri souhaite que la paix règne dans notre beau pays et que l'artiste soit estimé à sa juste valeur. Pour notre part, nous disons à Salah El-Harrachi bon vent et à d'autres succès!