Sur 1.252.721 logements, inscrits dans le programme quinquennal 2005/2009, 339.536 ont été achevés. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, fait le bilan de son secteur. Sur 1.252.721 logements inscrits dans le programme quinquennal 2005/2009, 339.536 ont été achevés, 562.386 sont en cours de réalisations et 350.799 sont à l'étude. Pour le premier semestre de l'année en cours, le ministère de l'Habitat a consommé une enveloppe budgétaire estimée à près de 60 milliards de dinars, soit une croissance de 23% par rapport à l'année précédente. Les chiffres avancés par M.Moussa sont loin de refléter la demande qui va crescendo. Le ministre de l'Habitat reconnaît ce fait. «Le secteur souffre de plusieurs problèmes auxquels il faudra vite y remédier» a-t-il indiqué, hier, en marge de la réunion ayant regroupé les directeurs de logements et des équipements publics de wilayas (Dlep). Néanmoins, Noureddine Moussa est confiant en l'avenir: «Nous allons faire de sorte à ce que notre secteur soit assaini» a-t-il souligné, avant d'ajouter: «l'idéal est de réussir à équilibrer l'offre et la demande». Toutefois, grand est l'écart séparant l'idéal du fait. Et pour preuve. La crise de logement demeure le premier casse-tête de tous les Algériens. L'absence d'une réelle politique susceptible d'atténuer cette crise qui ne cesse de s'aggraver est telle qu'il n'y pas une région en Algérie, qui n'a pas connue d'embrasement à chaque livraison de logements social participatif. Selon les observateurs, la cherté de logement n'est pas due au seul fait de la cherté de la matière première, mais aussi à la spéculation émaillant le secteur de l'immobilier. Que faire pour parer à cette situation, on ne peut plus délicate? Le ministre de l'Habitat paraît lui-même ignorer la réponse. «Nous sommes au début d'un processus qu'il faudra achever, coûte que coûte». Noureddine Moussa n'en dira pas plus. Il préfère s'étaler sur le côté architectural de la chose. Pour le ministre de l'Habitat, «il n'est plus question de construire des cités-dortoirs ne répondant à aucune norme architectural. Il faut bannir les anciennes pratiques» a-t-il persisté. Mais le citoyen, peu lui en faut la qualité, l'essentiel c'est de se procurer un gîte où il peut se «terrer». Intervenant au cours de cette réunion qui se poursuivra aujourd'hui, M.Boukhari, représentant de la direction générale de logement et des équipements publics, a indiqué que des mesures à même d'améliorer la situation du secteur de l'immobilier en Algérie, devront être prises. Il évoque, en ce sens, la nécessité de revoir la relation existant entre le promoteur immobilier et l'acheteur. Celui-ci devra, selon M.Boukhari, exiger l'attestation de la vente sur plan au démarrage du projet. Cette mesure est susceptible d'accélérer l'attribution par la banque du crédit immobilier. Un autre problème soulevé par M.Boukhari et qui a été relevé chez les promoteurs immobiliers, est que ces derniers n'attendent pas que le certificat de l'éligibilité leur soit délivré pour entamer la réalisation de leur projet. Cette situation conduit, dans plusieurs cas, à l'arrêt des travaux pour causes techniques. De toute manière, cette entrave sera abordée lors de la réunion qui se tiendra, la semaine prochaine, entre le ministre de l'habitat et les directeurs des Opgi.