Selon une source concordante, la clôture de la session de printemps de l'APN interviendrait avant le 2 août prochain. Et maintenant? Le programme politique du gouvernement est adopté. La loi électorale aussi. Cap sur la révision de la Constitution. Celle-ci serait, sans doute, le prochain chantier du gouvernement. Quand? Tout le monde l'a annoncé pour fin juillet début août. La date n'est pas encore fixée. Même la classe politique l'ignore. Annoncé depuis deux ans, le projet cher à M.Belkhadem continue à cultiver le suspense au sein du champ politique national. Alors que des contacts sont pris entre les deux chambres, le flou persiste toujours. Selon une source concordante, la révision aura lieu entre les deux sessions. «Vu qu'il ne reste que quinze jours pour la clôture de la session de printemps, il n'y aura pas suffisamment de temps pour l'examen du projet», explique notre source. Comme cette session a déjà été prolongée, il serait impossible de reporter sa clôture une seconde fois. Certes des conciliabules ont eu lieu entre les deux chambres, souligne notre source, mais rien d'officiel. Pour des raisons de timing, dit-on, la clôture de la session serait probablement avancée avant le 2 août. «Nous n'avons pas de matière à travailler, si le gouvernement ne présente pas le projet de révision, on va clôturer la session», assure la source citée en référence. Du point de vue de la loi, le problème ne se pose pas. L'APN, explique-t-il, peut, à n'importe quel moment, clôturer sa session. Concernant les projets qui restent sur son bureau, ils seront examinés lors de la prochaine session. Effectivement, événement oblige. La révision de la Constitution passe en premier lieu. Le gouvernement n'a pas de temps à perdre. La révision doit être effectuée durant cet été. Pas question de la laisser jusqu'à septembre. La rentrée sociale, le Ramadhan, la campagne pour les élections locales, sont autant d'éléments qui mettent la pression sur l'Exécutif. Les deux chambres n'auront pas de congé cette année. La révision du texte constitutionnel exige beaucoup d'attention et d'efforts. Ce qui est sûr, pour le moins, c'est l'option de son amendement. Ni ordonnance ni référendum, la révision se fera par les deux chambres. Une source du RND, confirme cette hypothèse. «Il est difficile d'organiser trois consultations en quelques mois seulement», justifie-t-elle. L'organisation d'un référendum demande, selon lui, beaucoup de moyens financiers et une grande mobilisation de l'administration. Alors que tout semble être prêt au sein du gouvernement, au niveau de l'APN, ce n'est pas le cas. Les députés sont perplexes. Surtout après le silence total du président de la République qui n'a pas évoqué le sujet lors de son discours de commémoration du 45e anniversaire de l'Indépendance. Au moment où la classe politique attendait sa déclaration, le chef de l'Etat l'a complètement éludé, laissant tout le monde sur sa faim. Même le chef du gouvernement, qui en a assumé le lobbying n'en a plus fait mention. M.Belkhadem avait alors déclaré, voici quelques semaines, que le projet de révision passera bientôt à l'APN. Depuis, le patron de l'Exécutif n'a soufflé mot sur le sujet. Pour lui, tout est clair. Il sera à l'ordre du jour après le programme du gouvernement et la loi électorale. Cependant, l'incertitude règne toujours au sein des députés. Même après l'adoption de la loi électorale, peu de faits nouveaux ont transpiré quant à la réalité du prochain amendement de la Constitution. Partis politiques et députés s'interrogent sur la date du moment où le texte sera proposé au vote du Parlement. Ceci étant, on soutient, du côté du palais Zighout Youcef que la révision interviendra, en tout état de cause, avant la mi-août.