La justice aura à prouver s'il y a eu homicide volontaire ou légitime défense. L'accident mortel survenu le 13 juillet dernier sur les hauteurs d'Aït Mélikèche, connaît, depuis mardi, un rebondissement à la suite du décès de la victime à l'hôpital d'Akbou. La victime fut évacuée le jour même par l'auteur de l'incident, en l'occurrence le député et chef patriote Smaïl Mira. Les services de sécurité ont ouvert une enquête afin d'élucider cette affaire qui sera sans doute celle de l'été. Il s'agit pour les services de sécurité, de déterminer avec exactitude s'il s'agit d'un meurtre volontaire ou involontaire. C'est toute la question qui se pose et qui doit forcément trouver réponse au vu des circonstances du déroulement du drame. L'ex-président d'APC de Tazmalt, Smaïl Mira, élu député lors des dernières élections législatives, a usé de son arme de service qu'il détient - en sa qualité de chef patriote - depuis plusieurs années, touchant mortellement un citoyen, habitant la commune d'Aït Mélikèche, auquel il porta secours lui-même en l'évacuant en urgence à l'hôpital. L'affaire remonte à la journée du vendredi 13 juillet 2007. Smaïl Mira, en compagnie de deux personnes, se rendait à Aït Mélikèche. Sur la route, il croise une personne. «Mis en doute» sur l'identité du personnage, il décide de procéder à la vérification d'usage. La personne en question aurait refusé d'obtempérer. Une altercation s'ensuit. Puis, l'on en arrive aux mains avant l'usage de l'arme à feu. L'affaire aurait pu en rester là si ce n'est que dans la matinée de mardi, la victime succomba subitement à ses blessures. Mais rien n'a été dévoilé sur les circonstances de l'incident. Le témoignage de la victime fait lors de son court réveil avant de sombrer de nouveau dans le coma - aux membres de sa famille, laisse penser à «un acte volontaire». Une accusation que la famille de Smaïl Mira rejette en bloc signifiant que la victime aurait «tenté du lui subtiliser l'arme». Que s'est -il passé au juste? Les avis divergent à ce sujet. S'il est vrai qu'il y a meurtre, il reste que seule une enquête poussée déterminera s'il y a eu préméditation. En attendant, Smaïl Mira, bénéficie de l'immunité parlementaire en sa qualité de député. La levée de celle-ci reste la condition pour son interpellation et son arrestation éventuelle. Chef patriote depuis la début de la tragédie nationale, élu maire de la commune de Tazmalt à plusieurs reprises, aujourd'hui député de la nation, Smaïl Mira a souvent défrayé la chronique locale, notamment avec le FFS et tantôt par ses exploits dans la lutte antiterroriste.