Elle a fait part à coeur ouvert, des embûches et entraves auxquelles elle est confrontée. Ce fut une Fella à la voix de diva et au verbe tant stigmatisant, parfois audacieux, qui a animé, hier, à l'Hôtel de ville d'Oran, une conférence de presse. Un prélude à son premier concert oranais qu'elle donnera, ce soir, au théâtre de verdure Hasni-Chekroune. Fella Ababsa revient longuement sur sa carrière d'artiste ayant franchi toutes les frontières. Comme elle a fait part à coeur ouvert, des embûches et entraves auxquelles elle est confrontée en tant que femme et artiste. Issue d'une famille d'artistes, Fella Ababsa s'accroche. «On n'a pas le droit de m'empêcher de rencontrer mon public.» Elle est aussi injurieuse. «L'homme qu'il faut à la place qu'il faut.» Les flèches truffées de sous-entendus qu'elle envoie directement à ceux qu'elle accuse de l'avoir ignorée. «On ne me fait plus appel», a-t-elle déploré, ajoutant que «cela fait six ans que ça dure». En somme, Fella Ababsa qui, vraisemblablement, veut dépasser ce stade, tourne la page des querelles et ouvre une autre qui a trait à sa carrière professionnelle. Seulement avant cela, elle promet de saisir les plus hautes instances du pays dont le président de la République, sur l'événement de l'hôtel Saint-Georges. Pour entrer dans le vif du sujet, l'oratrice songe, d'ores et déjà, aux duos qu'elle doit réaliser prochainement, notamment avec les chanteurs du raï. En ce sens, elle avance le nom de Houari Dauphin, voulant sûrement contourner la question liée au duo avec Khaled. «Si je dois faire un duo avec un artiste d'Oran, je le ferais avec Houari Dauphin, qui n'est pas connu en Orient.» Cela pour dire que le king du raï a eu sa dose de célébrité, et ajoute: «La première chanson arabe qui a sillonné le monde, après Faïrouz, est celle de Khaled.» Le point de presse d'hier a été une occasion, mais aussi une tribune pour que Fella Ababsa annonce son soutien à Mami, comme elle regrette que ce dernier soit traîné en justice aussi rapidement dans une telle histoire. Continuant à bâtons rompus son propos, elle présentera ensuite son concert à Oran qui sera un prélude à la tournée qu'elle effectuera en Algérie. il faut dire que c'est la première fois que l'artiste se produit à Oran. Pour ce qui est de son dernier album, elle estime que sa tournée n'est nullement un coup de promotion. D'autant plus que son succès est classé number one dans le Golfe, s'est-elle enorgueillie. Enfin, elle ajoute que la prochaine production sera faite à Oran avec un autre géant de la musique oranaise, en l'occurrence Kouider Berkane.