La diva de la chanson libanaise se produira ce soir à la Coupole Mohamed-Boudiaf. Invitée par la fondation Fennec d'or que préside Hamraoui Habib Chawki, directeur général de l'Entv, la chanteuse libanaise Majda Roumi, actuellement à Alger, a animé dimanche dernier à l'hôtel Sheraton une conférence de presse en prélude à un concert qu'elle animera ce soir à la Coupole Mohamed-Boudiaf. Dans ce vaste auditorium qu'abrite ce grand hôtel, Majda Roumi s'est excusée d'emblée, dès son entrée, pour le retard accusé. Elle se dira heureuse de revoir l'Algérie et très émue par l'accueil chaleureux qu'elle a reçu lors de sa dernière visite en Algérie, un certain 8 mars 2005. «J'étais impatiente de retourner en Algérie et de la voir jouir de meilleures conditions de vie, de constater enfin cette paix qui nous manque tant au Liban.» A la question de savoir s'il elle n'est pas tentée par la chanson «commerciale», Majda Roumi dira: «J'aime interpréter les chansons qui me ressemblent. Je suis juste le chemin qui m'aide à m'exprimer.» Evoquant le rôle de l'artiste, l'interprète de Kalimat et El Djarida dira qu'a chacun de faire ce qu'il veut et chacun est libre de dire ce qu'il pense. «La mission d'un artiste est sensible. Personnellement, je suis contre le fait qu'un artiste s'implique sur le plan politique. Ma voix s'inscrit pour la paix. Je suis pour le dialogue et la liberté des peuples arabes. Je suis l'ambassadrice du Liban et je fais tout pour honorer mon pays et sa dignité. J'appelle à la paix. On est fatigué, las de la guerre, je chante aussi pour lutter contre le désespoir...», a déclaré l'artiste qui avouera tout de même que son pays est en train d'étouffer sous les bombes. «Si l'Algérie est le pays d'un million et demi de martyrs, aujourd'hui le Liban est un pays martyr. Mais on n'a pas peur des bombes. C'est la vie. Ce qui importe pour moi c'est la liberté des pays comme la Palestine, l'Irak...Mon espoir est de voir rayonner un jour la liberté dans tous les pays arabes», confiera-t-elle avec des trémolos dans la voix. L'ambassadrice du charme et de la beauté qui est aussi la porte-parole de la FAO contre la famine dans les pays arabes, continuera sa mission humanitaire, celle de semer l'amour et la générosité dans le monde. Un moyen «d'éteindre le feu» par la chanson et l'ouverture d'esprit. Elle citera à ce titre les textes de Mahmoud Darwish qu'elle a chantés récemment. «Plus on grandit, plus on est censé faire du bien, quel que soit notre métier», soulignera-t-elle. Majda Roumi regrette le fait que la chanson arabe soit devenue, par essence, commerciale, à quelques exceptions près. Sans jeter l'anathème sur qui que ce soit, elle fera remarquer en outre que recourir à ce genre de chansons est aussi dans l'air du temps. Quoi de plus normal sachant qu'elle se retrouvera ce soir avec les lauréats d'Alhane oua Chabab avec lesquels elle interprétera sur scène, dans un tour de chant algérien, quelques titres de notre répertoire traditionnel. Ce sera, en effet, la première fois que des artistes algériens se produiront en compagnie de la chanteuse libanaise Majda Roumi. Abordant le domaine du cinéma, la diva, qui avouera aimer le cinéma, dira toute son amertume d'avoir raté l'occasion de tourner avec le regretté Ahmed Zaki, espérant qu'une autre opportunité se présentera à elle, un jour. Elle révélera, sans grands détails, qu'elle sera le 10 mars prochain au Caire pour étudier quelques propositions de scénarios... Enfin, à propos de cette pléthore de starlettes libanaises, Majda Roumi estime que ce qui compte ce n'est pas la beauté mais ce que dégage le visage d'un artiste. Elle étayera son argument en citant une phrase de la chanteuse Edith Piaf qu'elle a déjà chantée (La vie en rose). «Le plus beau visage est le visage inspiré...» Ainsi parla Majda...