La Coordination nationale des associations soutenant le programme du président de la République et la coordination de la wilaya de Tizi Ouzou ont organisé une journée d'étude sur l'artisanat d'art traditionnel à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Consciente de la richesse du secteur artisanal traditionnel de la Kabylie et autres régions du pays, la coordination des associations oeuvre sur la problématique et les objectifs de la journée sur l'artisanat d'art traditionnel dans cette wilaya qui porteront sur le sous-secteur de l'artisanat d'art traditionnel, à travers les métiers les plus connus que constituent la bijouterie, la tapisserie, la poterie, mais aussi d'autres moins connus comme la vannerie, la sculpture sur bois, le tissage traditionnel... à côté des politiques touchant les autres secteurs. Cet aspect stratégique se justifie par la fragilité de ces activités et par les grandes potentialités qu'il recèle dans les domaines économique, social et culturel. Le secteur de l'artisanat traditionnel revêt un caractère stratégique au triple plan. Au niveau culturel, les activités d'artisanat traditionnel sont fortement ancrées au fond culturel le plus ancien de notre pays. La promotion de l'artisanat traditionnel ne peut pas manquer en outre d'être accompagnée par le développement de dynamique contribuant à améliorer la qualité de la vie de la population et l'attrait du pays pour les étrangers. Au niveau économique, il s'agit d'activités qui, pour l'essentiel, sont déjà fortement intégrées et assez facilement intégrables. Elles sont, pour la plupart, consommatrices de ressources locales tant pour ce qui est des matières premières que des équipements. L'artisanat traditionnel peut être créateur de ressources financières en devises et viser l'exportation. Sur le plan social, l'artisanat traditionnel est composé d'activités demandant des investissements légers et fortement créateurs d'emplois et peut s'adapter aux conditions de l'économie villageoise. Le secteur de l'artisanat est fragile. Cette fragilité est pour l'essentiel le résultat du délaissement dont ce secteur est l'objet de la part de l'Etat pendant des dizaines d'années. Cela a entraîné une forte «informélisation» des activités en relation dialectique avec la sphère commerciale qui s'approprie l'essentiel de la valeur ajoutée, entraînant un affaiblissement de la qualité des produits et un dépérissement de certaines activités. Avec les mutations socioéconomiques récentes, il y a un réel danger de voir le secteur de l'artisanat d'art traditionnel dépérir avec les importantes conséquences sur les plans économique, social et culturel. La richesse extraordinaire de la wilaya dans le domaine de l'artisanat d'art traditionnel en termes de métiers, de valeurs culturelles et d'images de marque, promet à cette politique les meilleurs résultats. Mais même s'il ne s'agissait que de sauvegarder et de consolider ce qui existe, cette intervention des pouvoirs publics en faveur de ces activités, se justifie amplement. L'objectif de cette rencontre, au-delà de donner une vue d'ensemble du secteur de l'artisanat d'art traditionnel, consiste à présenter et à soumettre à débat des propositions concrètes visant à promouvoir le développement de ce secteur.