Les populations des localités les plus reculées sont sorties, hier, accueillir le président. En présence de plusieurs membres du gouvernement, le président de la République a entamé, hier, une visite de deux jours à Mostaganem. Ainsi, Abdelaziz Bouteflika renoue avec les bains de foule. En effet, le chef de l'Etat a inauguré plusieurs projets à caractère socioéconomique, qui entrent dans le cadre du programme quinquennal. Les populations des localités les plus reculées sont sorties hier accueillir le président. D'un pas alerte et sous un soleil de plomb, le président a été accueilli par un défilé au niveau du centre-ville. Au carrefour 5-Juillet, le chef de l'Etat marque une halte et serre les mains des citoyens agglutinés sur le bord de la chaussée. Les services de sécurité éprouvaient des difficultés pour contenir toute cette foule. Dès son arrivée à Mostaganem, la cadence de la visite prend un rythme marathonien. Au total soixante-cinq points étaient au menu. Le premier point visité était Stidia, une localité frontalière avec Oran, où le président a procédé à la pose de la première pierre d'un CEM et d'un lycée, inauguré 30 locaux commerciaux et remis des décisions d'attribution. Il a également mis en service le gaz de ville au profit de cette commune. Il se rendra ensuite à Fornaka, Aïn Nouissy, Hassi Mamèche, Mesra, Sayada, avant d'arriver, dans l'après-midi, au le chef-lieu de wilaya de Mostaganem. A ce niveau, Bouteflika ouvre la 1re tranche du périphérique de 2 à 5km, dont le montant alloué est de 40 millions de DA. Puis il procède à l'inauguration de l'hôpital psychiatrique Medjdoub Youcef. Il faut noter que cette infrastructure qui a été inscrite en 2004, a coûté plus de 262 millions de DA. Comme il a posé la première pierre pour la réalisation d'un hôpital à Kharouba d'une capacité de 240 lits. Ce projet est inscrit dans le programme de 2006. Le délai de réalisation est fixé à 13 mois pour un montant de 130 milliards de centimes. La même escale dans la commune de Mostaganem a été suivie par l'ouverture de la résidence universitaire 2000 lits à Kharouba. Cette dernière s'étend sur une superficie de 3ha. Toujours dans le cadre de sa tournée, le président a inauguré le pôle universitaire de Kharouba. Ce dernier d'une capacité d'accueil de 8000 places pédagogiques, a nécessité la bagatelle de 140 milliards de centimes. L'annexe de l'école régionale de la Protection civile a aussi été inaugurée. L'autorisation de programme de cette dernière, dont le taux d'avancement des travaux est de 80%, est évaluée à 95 millions de DA. Sa superficie s'étend sur 15.800m². Par ailleurs, il est attendu aujourd'hui, le coup d'envoi des projets de Kramis dans la commune de Achaâcha. L'impact du projet est l'alimentation de la zone de Dahra en eau potable, dont 15hm3/an sont affectés à l'agriculture du périmètre d'irrigation de 4300ha. Ce projet a vu le jour en 2001 et réceptionné en janvier 2005. La construction de ce bassin de stockage a été confiée au groupe italien Astaldi-Federici-Todini pour un montant de plus de 56 milliards de centimes. Les délais de réalisation étaient fixés à 48 mois. Comme il sera procédé, dans la commune de Sour, à la pose de la première pierre d'un mégaprojet du barrage appelé MAO (Mostaganem-Arzew-Oran). Ce dernier qui a pour impact d'alimenter en eau potable le couloir Mostaganem-Arzew-Oran à concurrence de 155hm3/an dont les débits résiduels à l'embouchure restent importants et qui sont de l'ordre de 500 millions de m3/an. Ce futur pôle de stockage localise les infrastructures de mobilisation de la daïra de Ain Tedlès et la commune de Oued El Khir. Le projet regroupe trois lots. D'une part, le barrage de l'Oued Cheliff, créant une retenue de 50 millions de m3 au niveau de Béni Ifrane, une adduction d'eau de barrage à la station de traitement, et une station de traitement de capacité de 600 à 800.000m3/j au niveau de Sidi Ladjel. D'autre part, il y a le barrage de Kerrada, destiné au stockage, créant une retenue de l'ordre de 70 à 100 millions de m3. Le coût de cette infrastructure de stockage est de 32 milliards de DA. Ce sont autant de projets de développement pour lesquels le président de la République a eu de longues explications, notamment quant à leur impact.