De ce fait, la Kabylie deviendra la partie la plus ciblée dans les plans militaires de la France. Dès l'année 1830, la Kabylie est considérée comme étant une région insoumise à tous les conquérants qui ont précédé les Français. Cette région fait fonctionner son système de guerre basé sur la mobilisation des confédérations de tribus. De ce fait, la Kabylie deviendra la partie la plus ciblée d'Algérie dans les plans militaires de la France. Cette résistance populaire de 1857, en Kabylie, fait l'objet de commémoration au village d'Icheridène de Larbâa Nath Irathen (ex- Fort-National) du 15 au 18 de ce mois sous le haut patronage du président de la République. Dans le cadre de cet événement, le comité d'organisation du cent cinquantenaire de la résistance populaire de 1857 rend hommage à la résistance farouche des habitants de la région face à l'occupant français. Ce devoir de mémoire n'est que le testament de nos aïeux. Pour le mettre en valeur, une pléiade d'activités est au programme avec, au menu, des conférences, sorties sur sites historiques, pièces de théâtre et projections de films. L'ouverture sera marquée par plusieurs conférences suivies de débats organisés au Centre familial de Sonelgaz d'Aït Aggouache. M.Aït Ahmed Ouali présentera La prise d'Icheridène, Dahlal Mouloud Les dimensions politique et spirituelle de la Tariqa Rahmania, le sociolinguiste, Louanci Mouloud répliquera sur La Résistance amazighe-continuité historiques, et celle de Kacimi Zineddine abordera «Le rôle des Ath-Kaci dans la résistance durant la colonisation française». En fin de journée, une pièce théâtrale est programmée à la cantine scolaire d'Aït Aggouache et, en soirée, une séance de cinéma sur la placette. Le deuxième jour, une sortie sur les sites historiques des villages de Bouhelouane (Irdjen), Ouaylal et Tighilt Hadj Ali (Larbâa Nath Irathen). Elle sera suivie de conférences au Centre culturel où Younès Adli animera une communication intitulée «Force et limites du commandement de la résistance de 1857», Nacer Belaïd abordera le «Rôle de cheikh Seddik Ouarab dans la résistance de 1857», Omar Kherdja interviendra sur «La vie et le combat de Lalla Fadhma N'soumer» et Si Youssef sur «L'avancée du corps expéditionnaire français vers le Djurdjura». L'inauguration de la stèle Imsseblen (les volontaires) est prévue pour le troisième et dernier jour à Icheridène avec le dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des chouhada. Cet hommage sera suivi d'une visite guidée du village d'Icheridène et d'une waâda. Diverses activités sportives et culturelles sont au menu, entre autres, une vente-dédicace avec différents auteurs. La clôture de cet événement est dédiée à l'écriture de l'histoire et à la sauvegarde de la mémoire. Pour rappel, la première partie de la célébration du Cent cinquantenaire de la résistance populaire de 1857 s'est déroulée du 21 au 28 juin dernier à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.