4000 cas d'intoxication sont signalés annuellement en Algérie, selon l'OMS. La saison de la grande canicule s'installe solidement en ce début du mois d'août. Les maladies aussi, plus particulièrement les intoxications alimentaires. En effet, plusieurs cas sont signalés au niveau national. Rien que pour le 1er semestre de l'année en cours, 1700 intoxications ont été enregistrées. Près de 50% des intoxications alimentaires sont dues à la consommation de pâtisserie et 30% à la viande rouge. Les chiffres de l'OMS concernant l'Algérie sont plus qu'alarmants. L'organisation avance 500 décès par an et 3600 hospitalisations. L'OMS indique également qu'en Algérie, 4000 cas d'intoxication sont signalés annuellement. Un chiffre qui pourrait être multiplié par 3 ou 4 du fait qu'il n'y a que les cas d'hospitalisation et de consultation médicale qui sont déclarés et notifiés par les services concernés. Ainsi, et à titre préventif, les services d'hygiène et d'assainissement de plusieurs communes de la wilaya d'Alger, ont multiplié, dès le début de l'été, les opérations de contrôle et d'inspection dans les différents établissements de restauration. Dans une déclaration à l'APS, le chef du service hygiène et assainissement à la commune de Bab El Oued, Mme Ouali Ilham, a indiqué que ces mesures préventives tendent à préserver la santé publique et à réduire le risque d'intoxication alimentaire. La responsable a souligné que l'intervention de son service au cours du premier semestre 2007, a donné lieu à 230 mises en demeure et 50 opérations de saisie de produits alimentaires, essentiellement des viandes. Des quantités importantes de viande bovine et de poissons congelés impropres à la consommation, et des légumes avariés ont été saisies. Le comité d'hygiène et d'assainissement avait proposé, dit-elle, à maintes reprises, la fermeture de ces magasins après l'envoi des mises en demeures pour manque d'hygiène. Mme Ouali a précisé que les produits alimentaires qui se vendent en dehors des magasins, sur les trottoirs et sur les marchés parallèles «ne peuvent faire l'objet de contrôle car cette mission est du ressort de la sûreté publique». Par ailleurs, les spécialistes sont unanimes à affirmer que le risque d'intoxication alimentaire existe aussi en d'autres saisons mais il croît de manière importante durant l'été car les gens se rendent plus souvent aux établissements de restauration. Le docteur Ryadh Oulamara, spécialiste en médecine interne à l'Hôpital Nafissa Hamoud (Alger), affirme à ce propos, que les quantités d'aliments consommés par les familles à l'extérieur, comme les fritures, les grillades ou les boissons gazeuses, augmentent en été. Le Dr Oulamara explique qu'un grand nombre de commerçants utilisent la même huile plusieurs fois pour la friture et ne veillent pas à conserver la viande, les oeufs et les boissons gazeuses au frais mettant ainsi la vie du consommateur en danger. Le docteur Oulamara a appelé les associations de protection du consommateur à redoubler d'efforts en matière de sensibilisation du citoyen qui devra, lui aussi, être vigilant sur le plan de l'hygiène. Les maladies se propagent surtout en été.