Neuf accords de coopération, dans différents domaines, ont été signés à l'occasion de la 16e session de la commission mixte. La cérémonie d'ouverture des travaux de la Grande commission mixte, la 16e du nom, a été coprésidée par le chef du gouvernement, M.Belkhadem, et le Premier ministre tunisien, M.Ghannouchi, samedi dernier. Elle a été précédée par la 12e session du comité de suivi bilatéral. MM.Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, et Abderraouf Basti, ont coprésidé les travaux. «Il s'agit de renforcer le cadre légal de la coopération bilatérale, de façon à ce que les citoyens algériens et tunisiens en bénéficient directement», avait déclaré, à la presse, M.Messahel. Le Premier ministre tunisien a appelé, à cet effet, à la consolidation de la coopération entre les deux pays, dans le domaine des hydrocarbures. Les zones frontalières sont particulièrement concernées. Leurs habitants devraient bénéficier des retombées positives de ces programmes. Les relations de l'Algérie avec la Tunisie voisine, doivent atteindre leur niveau de croisière dans un très proche avenir. Elles sont sereines et les embûches balayées sur le long chemin commun à parcourir. Les investissements privés devraient «rattraper dans les plus brefs délais, le retard accusé dans le domaine», a souligné M.Belkhadem. Les volumes des échanges commerciaux qui ne représentaient que 300 millions de dollars en 2005, ont atteint 450 millions de dollars en 2006. Il y a une volonté commune à vouloir diversifier la coopération et atteindre des résultats probants. Les discussions entre les délégations des deux pays ont surtout été axées sur le partenariat économique, les échanges commerciaux, l'investissement réciproque et l'élaboration de programmes scientifiques d'intérêt commun. La lutte contre la désertification en particulier. Les préoccupations d'ordre social, l'emploi et la facilitation de la circulation des biens et des personnes sont autant de points qui ont été passés en revue. La circulation des biens et des personnes semble constituer le chaînon moteur de l'édification d'un Maghreb uni. La volonté affichée du Royaume chérifien de s'associer à un projet maghrébin de lutte pour la sécurité en Méditerranée, peut y contribuer. La dynamique de construction du Maghreb est commune aux parties algérienne et tunisienne. Elles la souhaitent vivement. M.Abdelaziz Belkhadem a estimé que «la partie tunisienne partagera les vues et les positions de l'Algérie quant à l'édification et à la dynamisation de l'Union du Maghreb arabe (UMA), à l'ère des blocs et des regroupements économiques». Ce à quoi adhère sans sourciller le Premier ministre tunisien. M.Mohamed Ghannouchi a rappelé l'attachement de son pays à l'élargissement de l'UMA. Il a exprimé «sa profonde conviction» de relancer la démarche de l'édification de l'UMA et la dynamisation de ses institutions. La création de la Banque maghrébine du commerce jouera un rôle intégrateur prépondérant dans la région. Les partenariats avec l'Union européenne et l'adhésion à l'OMC sont autant de facteurs incitatifs à plus de concertation et de coopération entre les pays maghrébins. La Tunisie et l'Algérie comptent en faire profiter leurs deux peuples. Des correctifs seront apportés aux décisions qui n'ont pu être concrétisées. Le chef du gouvernement algérien y est très attentif, des deux côtés, on est décidé à «la mise en place de nouveaux textes de nature à définir les domaines de coopération et à localiser les faiblesses», a déclaré M.Belkhadem. Arrivé, samedi, dans le cadre de la 16e session de la Grande commission mixte de coopération algéro-tunisienne, le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, a été reçu par le chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika. L'audience s'est déroulée, hier, au siège de la présidence de la République.